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SANTE PUBLIQUE

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La santé communautaire en Italie 115<br />

Le premier problème est un problème institutionnel. Aussi bien<br />

la loi de réforme de 1978 que la toute récente loi n" 4 de 1986<br />

(appelée mini-réforme) ont essayé d'intégrer plus étroitement<br />

LUSL à la commune. Par contre, le projet de loi n" 1942<br />

présenté par le ministre de la Santé en 1987, vise à transformer<br />

les USL — tout en réduisant leur nombre — en entreprises<br />

autonomes, dépendant plus directement de la région ; la plupart<br />

des hôpitaux devraient récupérer leur autonomie par la création<br />

d'un conseil d'administration hospitalier qui devrait gérer<br />

un budget autonome, distinct de celui de l'USL. Le projet de loi<br />

a été qualifié de « contreréformiste » par plusieurs « pères de la<br />

réforme sanitaire ». D'après Seppilli"*', la commune doit<br />

conserver son rôle de tuteur sur les activités en faveur de la<br />

santé; l'extension du système mutualiste, en confiant à la commune<br />

le secteur des soins diagnostics et curatifs, l'avait obligée<br />

à gérer la santé publique isolément des autres secteurs. Elle<br />

s'opposerait par le fait même au cadre nosologique actuel qui<br />

impose une gestion unitaire ; du fait que la commune existe et<br />

que lui sont attribués d'autres services indirectement liés à la<br />

santé, c'est elle qui doit maîtriser la politique sanitaire. Tout ça<br />

n'empêche pas que la réforme des communes est souhaitable<br />

en Italie, car l'évolution démc:)graphique récente a bousculé les<br />

frontières des circonscriptions tracées il y a plus d'un siècle*.<br />

Faggioli et Maccolini"' mettent en évidence la cohérence de la<br />

loi de réforme sanitaire: d'après l'article 32 de la réforme, les<br />

régions ont approuvé les lois régionales qui ont donné au<br />

maire les prérogatives (en tant qu'autorité administrative) auparavant<br />

dévolues aux « Ufficiale Sanitario », aux « medico provinciale<br />

», aux « veterinario comunale » et aux « veterinario provinciale».<br />

La prérogative du maire dans le domaine des<br />

« ordinanze » de nécessité** (jusque-là limitées à l'hygiène et à<br />

la santé publique — strictu sensu — d'après l'article 153 du<br />

* En fait, la création des lîSL devrait correspondre à lamorce d'un processus de réforme des<br />

autonomies locales (commune et « provincia > ) en rationalisant leurs limites géographiques, en<br />

élargis-sant les limites des communes moins peuplées et en divisant les \'ilies les plus grandes;<br />

malheureusement, ce processus a été interrompu.<br />

** Il s'agit d'arrêts municipaux concernant les risques aussi bien collectifs (Interdiction des<br />

baignades, organisation des secours...) qu'mdividuels (internements d'office...).

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