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LIVRE PREMIER. n
tout ce que ie puis conférer à voftre feruice en cela. La cîvrg" du
gouuerneur, que vous luy donnerez, du choix duquel dépend tout
lejfet de fon inftitution, elle a plufieurs autres grandes pai ties, ma ;
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ie n'y touche point, pour n'y fçauoir rien apporter qui vaille : & de
cet article, fur lequel ie me meile de luy donner aduis,il m'en croira
autant qu'il y verra d'apparence. A vn enfant de maifon, qui
recherche les Lettres, non pour le gain (car vne fin fi ablette, eft Lettres, pour^oy
indigne de la grâce Se faueur des Mufes,& puis elle regarde & de- principalement doi*
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pend d'autruy ) ny tant pour les commoditez externes, que pour les ft> e
fiennes propres, Se pour s'en enrichir & parer au dedans, ayant plû- c
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toft enuie d'en reùifir habile homme, qu'homme fçauant \ ie voudrois
auifi qu'on fuft foigneux de luy choifir vn çondudeur , qui p^or^^wdoft
euft pluftoft La tefte bien faite, que bien pleine: Se qu'on y requifl eflte%û.fu
tous les deux, mais plus les moeurs Se l'entendement que la Science:
& qu'il fe conduifift en fa charge d'vne nouuelle mamerc. On
ne celte de criaillera nos oreilles, comme qui verferoit dans vn antonnoir:
Se noftre charge ce n'eft que redire ce qu'on nous a dit. le
defireroisqu'il corrigeait cette partie, &que de belle arriuée, félon,
la portée de l'ame, qu'il a en main, il commençait à la mettre fur la
montre, juyfaifantgoufter les chofes, les choifir, &: difeerner d'elle^nefme.
Quelquefois luy ouurant le chemin, quelquefois le luy Maiftres, comme
laiifant ouunr. le neveux pas qu'il inuente, Se parle leul : ie veux doutent fe porter en
qu'il efeoute fon difciple parlera fon tour. Socrates, Se depuis Ar- lj»ft"ji*i°» de leurs
çefilaus, faifoient premièrement parler leurs difciples, Se puis ils 'J c
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parloient à eux. Obcjiplerumque m 3 qui difeere