r - Les Bibliothèques Virtuelles Humanistes

LIVRE PREMIER. 4 ;
m'alfeurcrpointd'arriueriufquescbezmoy. Comme celuy qui continuellement
me couuede mes penfées, 6: les couche en moy : ie fuis
à toute heure préparé enuiron ce que ie le puis eftre : & ne m'aduertira
de rien de nouueau la furuenance de la mort. Il faut eftre toufiours
botté 6c preft à partir, entant qu'en nous eft, 6c fur tout fe gar- p,e» ar«tk» ) la
der qu'on n'aye lors à faire qu'à foy. m.n, mc-jmre.
Qmd breui forte* iaculamur œuo
Multat
PoUrT-. oy DVN cœur
«c. W J n b„troi. S-
jyunu.**. n
Car nous y aurons affez de befongne , fans autre furcroift. L'vn fcs
J
o u s a ,ant demr.pn-
'/ a
" ns doûeïu
. . . t n ï vieucourte 1
/ nc
Ucr.l.u
fe plaint plus que de h mort, dequoy elle luy rompt le train d'vne
belle vi&oirc : l'autre, qu'il luy faut delloger auant qu'auoir marié
fa fille, ou contrerollé l'inftitution de fes enfans : l'vn plaint la
compagnie de fa femme, l'autre de fon fils, comme commoditez
principales de fon eftre. le fuis pour cette heure en tel eftat,Dieu
mercy, queie puis delloger quand il luy plaira, fans regret de chofe
quelconque : le me defnoue par tout : mes adieux font tantoft
pris de chacun, fauf de moy. Iamais homme ne fe prépara à quitter
le monde plus purement &pleir ement, 6c ne s'en defprin t pfiis vniucrfellement
que ie m'attens de faire. Les plus mortes morts font
ï ï /~ • A
Chetifs, ô chetifs que
kS plUS laines. nous fomrnes ! v ^ feul
mifer S mifçr(aiunt) omnia ademit RAT
Vna dies wfefta mihï tôt prœmia vit a. n t d
f?
e h
'^ &de&-
J J l Iicicez de cette ne.
Et le baftifleur ; 1 imarient
{dit-il) opéra interrupta, minœquc Les edificcs & Ja me_
Murorum inventes.
nalI
' ant
" hauteur des
o _ _ murs, demeurent iix-
Il ne faut rien defigner de fi longue haleine, ou au moins auec telle ^rom Pus v v»r S.
intention de fe paffionner pour en voir la fin. Nous fommes nez ' *'
pour agir :
Cum moriar, médiumfoluar (èf inter opus. Et mourant k veux
1 3 • rT n > 11 1 rC i l - > fondre au milieu du
eveuxquon agille,&qu on allonge les offices de la vie, tant qu on i abcur. 0u td.«m.*.
peut: &que la mort me treuuc plantant mes choux; mais nonchalant
d'elle, & encore plus de mon iardin imparfait. l'en vis mourir
vn,qui eftant à l'extrémité fe pleignoit inceffamment, dequoy fa
deftinée coupoit le fil de l'hiftoire qu'il auoit en main, furie quinzième
ou feiziéme de nos Roys.
Jllud in his rébus non addunt 3 nec tibi carum M
a i s
| I s
n'amodient
. pas, qu en tel acciucijt
lam defiderium rerumJuper injidet vna. le regret de fembia-
CS C
II faut fe defeharger de ces humeurs vulgaires & nuifibles. Tout L«" /.,°
ainfi qu'on a planté nos cimetières ioignant les Eglifes, 6c aux lieux S i m i l i c u d e .
les plus fréquentez de la ville, pour accouftumer, difoitLycurgus,
le bas populaire,le