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451 ESSAIS DE MICHEL DE MONTAIGNE,
Pompcius, qu'elle ne luy euft faitporter les marques de fes morfures? $
«.l. 4. Quodpetiere , premunt artfe 3faciuntque dolorent ^
Corporis3 dentés inlidunt (œpe labeliis:
Et fiimuli fit bjunt 3 qui infligant Udere idipfum lt
Qmdcunque eft3 rabie-s vndc illœ germina jurgunt.
La difficulté donne \\ en va ainfi par tout :1a difficulté donne prix aux chofes. Ceux delà Jjtu
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prix aux chofes. Marqued'Ancone font plus volontiers leurs vœux 4à S. Iacqucs, & f !0
ceux de Galice à noftre Dame de Lorete: on fait au Liège grande fefte ^
des bains de Luques,& en laTofcane de ceux d'A fpa:il ne fe void gue- ^
re de Romains en l'efcole de l'eferime à Rome, qui eft pleine de Fran- , c(!
çois. Ce grand Caton fe trouua auffi bien que nous, dégoufté de fa (| ti
femme tant qu'elle fut fienne , & la defira quand elle fut à vn autre. i[{
I'ay chaiTé au haras vn vieil cheual, duquel à la fenteur des iumens,on ip3
ne pouuoit venir à bout. La facilité l'a incontinent faoulé cnuers les , 0I)
fiennes: mais enuers les eftrangeres, & la première qui paffe le long ,'j
AT a. r de fon paftis, ilreuient à fes importuns hannifTèmens,& à fes chaleurs
Noftre APPÉTIT mej- . L 3
1 r R RR *
pnfe les chofes fen- tuneules comme deuant. Noftre appétit melpnie ôc outrepane ce j|
nes^pour coumaprès qui luy eft en main, pour courir après ce qu'il na pas. j,
les eftrangeres Tranfuolat in medio pofita, ft) fugientia captât. j t
dci\rqt?"ffiçVks Nous défendre quelque chofe, c'eft nous en donner enuie. ^
pieds, & pourfuit ce qui nX m f ermre puellam
le fui:. HOR.SAT.R. r • • • • 1 r RT
situ »e commence» Incipts 3 tncipict definere efje mca. ^
garder ma ma.itrdie, Nous l'abandonner tout à fait, c'eft nous en engendrer mefpris: La
ele va commencer de
3
R • •
ne i eftre plus. O.,ID. f aute de l'abondance retombent en meime incemuenient :
Tibi quod fupereft 3 mihi quod défit, dolet:
1
L'abcnlance te faf- T •% R O \ • RR -11 • T
che,&iedeiFautàmoy. Le delir oc la îouyflance nous mettent pareillement cn peine. Lan-
Tnv.FHCR.ATT.,. gUeurdcsmaiftreffcseftennuycufc,maisl*aifancc&lafacilitércft,à "?
Facilite des mat- v encore plus : dautant que le mefconrentement&la cholerc ffi
(trèfles 3 fin* en- J r . * , , R . ~ , . . g
myeufe que leur ri- naillentdei eitimation,cnquoy nous auons la choie denrée, aiguigHeur.
f^nt l'amour de le refehauffent : mais la fatieté engendre le dégouft : *
c'eft vne paffion moulfe, hebeftée, lafle de endormie,
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ii quelque Dame veut Si qua volet regnare diu contemnat amantem :
régner long-temps, • kj
qu-eiedeida.gnefona. contemmte amantes,
nunt. Amans aufi Pourquoy couurent-elles de tant d'empefchemensJes S
& pourquoy. r . ~l J v r 3
vns lur les autres, les parties •> ou loge principalement noftre defir Se F
le leur ? Et à quoy feruent ces gros baftions, dequoy les noftres vien- "fe
nent d'armer leurs flancs, qu'à leurrer noftre appétit, de nous attirer à If
elles en nous efioignant? 3 w
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Galatêe le pour veut fe fuit cacher, que'ie aux defeou- mais faules A el- quoy lert Intcrdum £ 1 FYQIT art J de ad tunica cette FÀLICCS I honte duxit & operta J virginale fe CUP'lt l moram. ANTÈ ? cette videri. froideur raftife, cette
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