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LIVRE SECOND. 3i 7
que peut noftre diuinc intelligence. Vrayement à ce compte nous
aurions bien raifon de l'appeller vne tres-iniufte maraftre : Mais il
n'en eft rien, noftre police n'eft pas fi difforme de defreglée. Nature
a embraffé vniuerfellement toutes fes créatures : de n'en eft aucune, Nature, nourrice
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qu'elle n'ait bien plainemcnt fourny de tous moyens neceffaires à la -fte & toutes
conferuation de fon eftre : Car ces plaintes vulgaires que i'oy faire
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aux hommes (comme la licence de leurs opinions leseileue tantoft
au défais des nues, & puis les rauale aux Antipodes) que nous fommes
le feul animal abandonné, nud fur la terre nue, lié, garrotte, L'homme feul nud
n'ayant dequoy s'armer ôccouurir que de la defpouille d'autruy :là *>w« if*
où toutes les autres créatures, nature lesareueftuësde coquilles, de N
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gouffes, d'efeorfe, de poil, de laine, de pointes, de cuir, de bourre, de
plume, d'efcaille, de toifon, de de foy e, félon le befoin de leur eftre: P , , .
lesaarmeesdegrirreSjde dents,de cornes,pour auailhr& pour de- «ommevn nocher mifendre,
de les a elles-mefmes inftruites à ce qui leur eft propre, à imjKyîâ«flol^gft
nager, à courir,à voler ,à chanter : tandis que l'homme ne fçait ny dfom fïïtï
cheminer, ny parler, ny manger, ny rien que pleurer fans appren- ^ M T ^ J Z M 1
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ex Nexibus aluo matris natura profudit3 . s . . • J tant de maux,en loa-
Vaniuque locum luzubri complet3 *vt aiquum eft „ " w fes iours. Maisdi-
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in LUI tantum I)ITA REJTET tranjire malorum : grands & pems,& les
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efi JÎt varia; crejeunt pecudes3 armenta, fcrxque, iSt a ° ux-iines, JTle fans
Nec crepitacula eis opus efi 3 cuiquam adhibenda dc la douc & ^ciér"îy dS^Ï".^
Almœ nutricis blanda atque infracla loquela:
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NEC varias quairuht njefles pro temporc CŒLI : TAON interompus. n$
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non recherchent point
enique non armis opus et, mœnwus altis diuerf-s robes, félonie
Queis fua tutcntur3 quando omnibus omnia large & d tfonTLa! befoin
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Ces plaintes-la iont rauces : il y a en la police du monde, vne elgalite bien , dautant que i»
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^ZZ^T plus grande, de vne relation plus vmrorme. Noitre peau elt pour- Nature, produifem oueuëauffi
fuffifammentquclaleur,de fermeté contre les iniurcsdu 1
temps, tefmoin plufieurs Nations, qui n'ont encores effay é nul vfage LHcr
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de veftemens. Nos anciens Gaulois n'eftoient gueres veftus, ne font p e a u de l'homme
pas les Irlandois nos voifms -, fous vn ciel fi froid : Mais nous le iu- firme contre jugeons
mieux par nous-mefmes: car tous les endroits de la perfonne, nsàu*temps.
qu'il nous plaift defcouurir auvent &à l'air, fe trouuent propres à
le fouffrir: S'il y a partie en nous foible,& qui femble deuoir craindre
la froidure, ce deuroit eftre l'eftomach, où fe fait la digeftion: sfiomachdes an*
nos pères le portoient defcouuert, de nos Dames, ainfi molles & deli- wnsjefcouuert.
ma foUmens cates qu'elles font, elles s'en vont tantoft entr'ouuertes iufques au Liaifons & TMnombril.
Les liaifons&cmmaillotemens des enfans ne font plus ne-
rr • „ i ri n-ii enfans, non necelccilaires
; de les mères Lacedemoniennes eileuoientles Ee leurs ij
en toute p
ies