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LIVRE SECOND. i8*
harnois, il n'en eft guère moindre nombre, queTempefcliement des
tj. armes a fait perdre, engagez fous leur pefanteur, ou froifTez & rom-
,j pus, ou par vn contre-coup, ou autrement. Carilfemble,àla verijm
ti 3 à voir le poids des noftres, ôc leurefpaiffeur, que nous ne cher- ^mes des fran fois
1(ï chionsqu a nous défendre, ôc en fommes plus chargez que couuers. T lus
p'fmtes que
^ Nous auonsalfez à faire à enfouftenir le faix, entrauez&contraints, defenfiues. /
j comme fi nous n'auions À combattre que du choq de nos armes: Et
j, comme fi nous n'auions pareille obligatiô à les défendre, qu elles ont
c> à nous. Tacitus peint plaifamment des gens de guerre de nos anciens
j £| Gaulois, ainfi armez pour fe maintenir feulement jn'ayans moyen
ny d'offenfer ny d'eftre offenfez, ny de fe releuer abbatus. Lucullus Medois poifammerit
^ voyant certains hommes d'armes Meddis , qui fàifoient front en &*rMl-àiJément
^ l'arméedeTigranes, poifamment &mal-âifément armez, comme
^ dans vne pnfon de fer, print de là opiniôri de les défaire aifément,
j £ ôc par eux commença fa charge ôc fa victoire. Ëcà prefent que nos
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fl uetams
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moufquetaires font en crédit ,ie croy qu'on trouuera quelqueinucn-
' tion de nous emmurer pour nous en gareritir, ôc nous faire trainer à Baftiwu portera
la guerre enfermez dans des baftions, comme ceux que les anciens t
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des Eté-
fàifoient porter à leurs elephans. Cette humeur eft bienefloignée flans*
decelleduieuneScipion , lequel aceufa aigrement fes foldats, de ce ï
^qu'ils auoient femé des chaufies-trappes fous l'eau à l'endroit du foffé
,
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par où ceux d'vne ville qu'il âffiegeoit, pouuoient faire des forties
fur luy : difant que ceux qui affailloient, deuoient penfer à entreprendre,
non pas à craindre, :Et craignoit auec raifon, que cette
prouifion endormift leur vigilance à fe garder. Il-dit auffi à vn icunc
homme ,qui luy faifoitmonftredefort beau bouclier: Il eft vraye-
^ ment beau, mon fils, mais vn foldat Romain doit auoir plus de fian-
^1 ce en fa main dextre, qu'en la gauche. Oriln'eft que la couftume,
J qui nous rende infupportable la charge de nos armes.
jjj L'hufhergo in doffo haueano, $f ï'elmo in tcjla >
Due di queUi guerrier d'i quali io canto.
Ariofî c. a.
I Ne notte o di doppo cticntra.ro in quefla
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, Stan^a ,gl auea.no mai mefi âa canto s
Che facile a portar comme la njejîa
Era lor t perche in TJJQ laucan tantô.
flf L'Emperelir Caracalla alloit par païs à pied armé de toutes pièces, Jirmtsde Piétons
é conduifant fon armée. Les piétons Romains portoient non feuleaD
ment le morion, i'efpée & l'efeu ( car quant aux armes, dit Cicero , ils
IΫ eftoient fi accouftumez à les auoir fur le dos, qu'elles ne les empefchoient
non plus que leur membres : arma enim, memlra milïtis ejje di- m difent. fa îesarcunt)
mais quant ôc quant encore.ee qu'il leur falloir de viurcs , pour ^1^^°^/^^
g\ quinze iours, ôc certaine quantité de paux p©ur faireleurs rempars,
itjt iufques à foixanteliures de poids. EtlesfoldatsdeMarius ainficharmi
gez, marchans en bataille, eftoient duitsàfaire cinqheuës en cinq
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