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LIV R E T R O I S I E S M Ê. IIY
qu'on leur donne ; les yeux Ôc les mains tendues au ciel : la voix à des
prières hautes, auec vne efmotion afpre ôc continuelle, font certes
chofe louable, ôc conuenable à vne telle neceflité : On les doit louer
de religion, mais nonproprement de conftance. Ils fuyent lalu&e:
ils deftournentde la mort leur confideration: comme on a nufeles
enfans pendant qu'on leur veut donner le coup de lancette. l'en ay
veu, fi par fois leur veue fe raualoit à ces horribles aprefts de lamort,
quifont autour d'eux, s'en tranfir, ôc reictter auec furie ailleurs leur
penfée.. A ceux qui paflent vne profondeur effroyable, on ordonne
de clorre ou détourner leurs yeux. Subnus Flauius,ayant par le commandement
de Néron, à eftre deffait, ôc par les mains de Niger, tous
deux chefs de guerre: quand on le mena au champ, où l'exécution
deuoit eftre faite,voyant le trou queNiger auoit irait caucr pour le
mettre, inefgal Ôc mal formé : Ny cela mefme, dit-il, fe tournant aux Biuerfumsiïuerfa
foldatsqui y afliftoient,n'eft félon la difciphne militaire. Et a»\i- de U confidemtim
ger, qui l'exhortoit de tenir la tefte ferme: Frapaiîes-tufeulement de h mort prochaiaufli
ferme. Etdeuina bien:car le bras aemblantaNigcr,il iaiuy ne%
coupaàdiuerscoups. Cettuy-cy iemblebienauon cuiàpeniéedroitemen
t ôc fixemen t au fu jet. Celuy qui meurt en la meilee, les armes
àla main, il n'eftudie pas lors la mort, il ne la lent, ny ne la coniidere:
l'ardeur du combat l'emporte. Vn honnaie homme de ma cognoiffanec,
eftant tombé comme ilfc battoit en effacade, cv ic fentant daguer
à terre par fon ennemy de neuf ou ai/coup^, chacun des affiftans
luycrioit qu'il penfaft à fa confcience. mais il me dit depuis,
qu'encorcs que ces voix luy vinffent aux oreilles, elles ne l'auoient
aucunement touche, & qu'il ne penla iamais qu'a ie defeharger ôc à
fever.ger.il tua fon homme en ce mefme combat. Beaucoup htpour
L.Syllanus, celuy qui luy apporta là condamnation i de ce qu'ayant
ouy farefponfe, quil eftoit bien préparé à mourir, mais non pas de
mains feelerées: il fe rua fur luy,auec lcsfoldats,poui le roicer: &
comme luy tou t defarmé, fe def endoit obftinemenc de poings ôc de
pieds, il le fit mourir en ce débat : difiïpant en prompte colcic ec tumultuaire,Ie
fentiment pénible d'vne mort longue ôc préparée, à
quoy il eftoit deftiné. Nous penfons toufiours ailleurs : 1 ciperance
d'vne meilleure vie nousarrefte ôc appuyé: ou l'eiperance de la valeur
de nos enfans: ou la gloire future de noftre nom: ou la fuite des
maux de cette vie : ou la vengeance qui menace ceux qui nous caufent si i« Dieuxœs-boni,
• ^ t ont quelque empire au
la mOl't : Moude, l'efpere qu au
• L R • T ' . " . j.„/f„^* milieu des efeueils.tu
Spero equidem mcdm.JI quid put numina pojjunt, p_ayeiasiefip Pi:ceme.
Supplicia haujurum jcopulis, & nomme Dido
SAPC 'VOCATUTUM. nom :ie louage lor-
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Auaiam> FTY bac mânes weniet mihijama Jub imos.
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vokra iufques a moy
•mr y R • N • R 1 \ 1 dans le profond des
Xenophoniacrinoit couronne, quand on luy vint annoncer la mort Euftrs. ^niid,,. de fon fils Gry llus, en la bataille de Mantinée. Au premier fentiment MOTF\JLEMTU[E DE
de cette nouuelle,il ietta fa couronne à terre: mais parla fuitte du
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GRYUTU.