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LIVRE SECOND. 3i5>
pour exprimer fes conceptions : ôc n'eft pas croyable, que nature
nous ait refufé ce moyen qu'elle a donné à plufieurs autres animaux:
Car qu'eft-ce autre chofe que parler , cette faculté, que nous leur
voyons de fe plaindre, de fe rcliouïr, de s'entr'appeller au fecours,fe
conuier à l'amour, comme ils font par l'vfage de leur voix? Comment
ne parleroient-elles entr'elles ? elles parlent bien à nous, ôc Parler desaninous
à elles. En combien de fortes parlons-nous à nos chiens, ôc ils maux.
nous refpondent? D'autre langage, d'autres appellations, deuifonsnous
auec eux, qu'auec les oyfeaux, auec les pourceaux, les bœufs, les
cheuaux : & changeons d'idiome félon l'cfpccc.
Cofiper entra loro fchiera bruna
S'ammufa ïvna con l'altra formica,
Forfe a flpiar lor via 3 & lor fortuna.
Il me femble que Lactance attribue aux beftes, nonle parler feule- attribué aux
ment, mais le rire encore. Et la différence de langage, qui fe void en- ^
tre nous, félon la différence des contrées,elle fe treuue auffi aux ani- Différence de hnmauxde
mefme efpece. Ariftote allègue a ce propos, le chant diuers g*ge mx animaux
des perdrix, félon la fituation des lieux : de mefme eftece.
• • Variœque VoluCreS II y a plufieurs oyfeaux
- x ; ]• • • ^ • ». qui iettent félon di-
Longe alias alio taciunt in temport