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t LIVRE T ROIS IË S ME. 7 S S
t| mency , &vne offence iufques au cœur, qui n'eft pas pour prendre
\ vne mauuaife excufe en payement ôc confolation, qu'il euite le pro-
(j grez des altercations contentieufes. le fuis les complexions trilles, Ôc
tl les hommes hargneux, comme les empeftez. Et aux propos queie ne
|j puis traiter fans intereft, ôc fans émotion, ie ne m'y meile, fi le deuoir
t ne m'y force. Melius non incipient, quàmdcjïnent. La plus feure façon eft 11 it
i r —- 1 r » r* i • » r ne commencent mieux qu'ils point,
donc, le préparer auant les occaiions. le fçay bien, qu aucuns iages que de Cef«-. saut.
ont pris autre voy e; ôc n'ont pas craint de feharper & engager iuf- tpfi
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quesauvif ,àplufleurs obje&s. Ces gens-là s'alfeurent de leur force,
fous laquelle ils fe mettent à couuert en toute forte de fuccez ennemis,
faifant lucter les maux, par la vigueur de la patience :
j iielut rupes njafium quœ proàit in aquort Comme
vne roche qui
' /^.î • r •• ci ' s'aduatice en la vaile
j Vbuia 'ventorum funis 3 expojtaque ponto, mer, bute ordinaire à
t Vim cuntfam atque minas ferfert cœlifquemarifque, tous rùppôiï
Ipfa immota manens.
, ks afrauts &
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1 JJ _ tes les menaces du
i N'attaquonspascesexemplesjnousn'yarriuerionspoint.Ilss'obfti- eiei&dcs ondes,renentavoir
relolument, ôc lans ie troubler, la ruine de leur païs, qui bile. Mnnà. •,.
• poffedoit& commandoit toute leur volonté. Pour nos amescom- Frittneceffkireaux
munes,ily a trop d'effort, & trop de rudelfe à cela. Caton enaban- m a u x que nom ne
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donna la plus noble vie, qui fut oncques. A nous autres petits, il faut aurions foujfrir.
fuir l'orage de plus loin : il faut pouruoir au fentiment, non à la patience,
& efcheuer aux coups que nous ne fçaurions parer. Zenon
voyant approcher Chremonidez, ieune homme qu'il ay moit, pour
fe feoir auprès de Iuy,fe leua foudain. EtCleanthes luy endeman^
dant la raifon : I'entens, dit-il, que les Médecins ordonnent le repos
principalement, & défendent l'émotionà toutes tumeurs. Socrates
ne dit point : Ne vous rendez pas aux attraits de la beauté, fouftenezla,
efforcez-vous au contraire : Fuyez-la,dit-il, courez hors de fa veue
ôc de fa rencontre,comme d'vne poifon puiffante,qui s'eilance ôc
frappe de loin. Et fon bon difciple feignant ou recitant, mais, à mon
aduis, recitant pluftoft que feignant,les rares perfections de ce grand Panihée captme de
Cyrus; le fait déniant de fes forces à porter les attraits de la diuine
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beauté de cetteilluftrePanthée fa captiue,& en commettant la vifite
&la gardeàvn autrequi euft moins de liberté que luy. EtleSaind
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Efprit de mefme, ne nos inducasin tentationem. Nous ne prions pas que cn^s"°^ nJu
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noftre raifon ne foit combattue ôc furmontée parlaconcupiicence,
mais qu'elle n'en foit pas feulement effayée : Que nous ne foyons
conduits en eftat où nous ayons feulementà fouffrirlesapproches,
follici tarions, & tentations du péché: ôc fupplions noftre Seigneur
de maintenir noftre confeience tranquille,plainement&partaitc- Confeience tranment
deliurée du commerce du mal. Ceux qui difent auoir raifon de H m
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^mmà :e à
leur paillon vindicatiue, ou de quelqu'autre efpecede paffionpenible
: difent fouuent vray, comme les chofes font, mais non pas comme
elles furent. Ils parlent à nous, lors que les caufes de leur erreur
font nourries &auancéespar eux-mefmes. Mais reculez plus arrière,
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