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• LIVRE SECOND. . 5 1 3
Odi le Jpade horribilmente njrtarjt
A me^o > il ferro il pie d'orma non parte,
Sempre è il piefermo 3 e la manjempre in moto, -
Ne Jcende taglio in van, népunta a njoto.
Les butes, les tournois, les barrières, l'image des combats guerriers^
eftoient l'exercice de nos pères. Cet autre exercice eft d'autant moins
noble, qu'il ne regarde qu'vne fin priuée: Qui nous apprend à nous
entre-ruiner, contre les loix ôc la iuftice: &qui en toute façon, produit
toufiours des effets dommageables. Il eft bien plus digne ôc
mieux feant, de s'exercer en chofes qui affeurent, non qui offencent
noftre police : qui regardent la publique feureté ôc la gloire commune.
Publius Rutilius Conful, fut le premier qui infttuifit le foldat à Soldats par qui premanier
fes armes par adretfe &fciencc, quiconioignit l'art à la vertu: fièrement mflrmts
non pour l'vfage de querelle priuée, ce fut pour la guerre & querel- *^ZJ" *****
les du peuple Romain. Efcrime populaire&ciuile. Et outre l'exem- **** n
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pie de Cefar, qui ordonna aux liens de tirer principalement au vifage
des genfdarmes de Pompeius en la bataille de Pharfale : mille autres
chefs de guerre fe font ainfi aduifez, d'inuenter nouuelle formeci'armes,
nouuelle forme de frapper ôc de fe couurir, félon le befoin de
l'affaire prefent.Mais tout ainfi que Philopoemen condamna la lu&e, zutte condamnée
en quoy il excelloit, dautant que les préparatifs qu'on employoit à par philopœmm,
c e t exercice,eftoient diuers à ceux qui appartiennent àladifcipline &> pourquoy.
militaire , à laquelle feule il eftimoit les gens d'honneur fe deuoir
amufer;il me femble aufli, que cette adreffe à quoy on façonne fes
membres, ces deftours ôc mouuemens, à quoy on drefle la ieuneffe en
cette nouuelle efcole,font non feulement inutiles, mais contraires
pluftoft,& dommageables à l'vfage du combat militaire : Aufli y cm- Efcrime contraire
ployent communément nos gens, des armes particulières, ôc pecu- dommageable À
fièrement deftinées à c e t vfage. E t i'ay veu qu'on ne trouuoit guère \^f a
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qu vn Gentil-homme conuie a 1 elpee ôc au poignard, s oftrift
cn équipage de gendarme. Ny qu'vn autre offrift d'y aller auec fa cape,
au lieu du poignard. Il eft digne de coniideration,queLachez,en
Platon, parlant d'vn apprentiffage de manier les armes, conforme au
noftre, dit n'auoir iamais de cette efcole veu for tir nul grand homme
de guerre, & nommément des maiftres d'icelles. Quanta ceux-là,
noftre expérience en dit bien autant. Du refte, au moins pouuonsnous
tenir que ce font fuffifances de nul le relation &correfpondan-
militaires,
ce. E t en l'inftitution des enfans de fa police,Platon interdit l'art de Arts de mener les
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njener les poings, introduitparAmyeus &Epeius:& celuy de lu&er t £ s
inuenté par A ntacus& Cecy o, parce qu'ils ont autre but, que de ren- pldton
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dre la ieuneffe apte au feruice bellique, ôc n'y confèrent point. Mais
ie m'en vois vn peu bien à gauche de mon thème. L'Empereur Maurice
eftant adaerty par fonges, ôc plufieurs prognoftiques, qu'vn
Phocas,foldai pour lors incognu,ledeuoit tuer: demandoit à fon
gendre Philippus,qui eftoit ce Phocas, fa nature, fes conditions ÔC fes
interdits par