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\ LIVRE SECOND. 3; 7 T
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» firs: Cela eft vray : mais la mifcrc de noftre condition porte, que nous
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it nauons pas tant àiouyr qu'à fuyr, & que l'extrémcvolupténenous L e t h o m m e s fciuent
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^ touche pas comme vne légère douleur : Sevnius hommes bona quam mala u $
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1 biens, q u e les m a u x .
«t fenwtnt : nous ne tentons point l entière fanté, comme la moindre _
i des maladies: àvne^SJeureqiiSt
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^ /» c//tt i;/at (umma violatum piamla corpus. f a n t é n e c h « o ù i i i c p « r -
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' Quando njalere nibil quemquam mouet. Hoc iuuat vnum, c
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" { Quod me non torquet latus ouf fies : catera quifquam SOT^^LI^: •»
F/* 9«Mf «tt/Swm» /e/r, 4»/ fentire valentem. 2
ft Noftre bien eftre, ce n'eft que la priuiation d'eftre mal. Voilapour- ^ y b °
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^ auoylafecl:edePhilofophie,quialeplusfaitvaloirlavoluDté,enco^ , »,
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ir * ., n / M r T • 1 1 T . • , * i . r, 1 Volupté rangée a la
» rel a-elle rengee a la ieule indolence. Lenauoirpointdemal,ceftle fade indolence.
«Il plus auoir de bien,que l'homme p uilTe efpererxomme difoit Ennius,
mt Nimium boni cft 3 eut nihtl eft mali. Qui n'a nul mal, il»
m Car ce melme chatouillement &: aiguiiement, qui lerencontreen brin.
nu certains plaifirs, & femble nous e.tileuer au deifus de la fanté fimple,
\ii & de l'indolence : cette volupté a&iue, mouuantc, & ic ne fçay com,
toi mentcuifante&mordante, celle-là mefme ne vife qu'à l'indolence,
ipal comme à fon but. L'appétit qui ncius rauità l'accointance desfemmes,
il ne cherche qu'à chalfer la peine que nous apporte le defir arpm
dent & furieux : & ne demande qu'à Pafîouuir, & fe loger en repos, &
enl'exemption de cette fieure. Ainfi desautres. le dy donc, que fi la
fimpleffe nous achemine à n'auoir point de mal, elle nous achemi-
01 ne à vn tres-heureux eftat félon nofilre condition. Si ne la faut-il
l'a, point imaginer fi plombée, quelle foit du tout fans fentiment. Car
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/en Crantor auoit bien raifon de combattre l'indolence d'Epicurus,iî Jf^X'^' 0
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n on la baftifloit fi profonde que l'abord mefme & la nailfance des
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ai, maux en fuft à dire.le ne lotie point cette indolence,qui]n'eft ny poffible
ny defirable. le fuis content de n'eftre pas malade : mais fi ie le
nti fuis, ie veux fçauoir que ie le fuis, & fi on me cauterife ou incife.ie
' 1 r • fv 1 r • - 1 rr J 1 1 delà
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Cognoiffance
du Rendan
m leveuxfentir. De vray ,quideiracmeroit la cognoiflance du mal, il
fpgi extirperoit quand & quand la cognoiffance de la volupté, & enfin de celle
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ty aneantiroit l'homme. IJtudnihildolere, non fine magna mercede contingit ce«« i n d o l e n c e , n e
5{B immanitatis in ariimo > fuporis in corporc. Le mal, eft à l'homme bien à C
,„ 1 fon tour. Ny la douleur ne luy eft toufiours à fuir, ny la volupté hu
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> r \ r ^> n il 1»1 1 c o r p s , q u a u p r i x d e U
coj, toulioursaluiure. C elt vntres-grandaduantage pour l honneur de ftupidité. Th*fc.*.
al fois l'ignorance, que la Science mefme nous reiette entre fes bras, quand z