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LIVRETROISIESME: 6 8 ,
\ veux ny débattre auec vn huiffier de porte, miferable incogneu : ny
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faire fendre en adoration les preffes où iepaffe : Iefuisduit àvnefta-
^ ge moyen, comme par mon fort, auffi par mon gouft. Et fi ay mon-
t 3 C
^ ftiTéenlaconduittedemavie&demes entreprîtes, que i'ay pluftoft
? fuy qu'autrement, d'enjamber par delfus le degré de fortune, auquel
Dieu logea ma naiffance. Touteconftitution naturelle, eftpareillementiufte&aifée.
I'ay ainfi l'ame poltronne, queie ne mefure pas la
bonne fortune félon fa hauteur, ie la mefure félon fa facilité. Mais fi
ien'ay point le cœur gros aiTeZjie I'ay a l'equipollentouuert,&qui
m'ordonne de publier hardiment fa foiblelfe. Qui medonneroità vietraqmlledeBalconfererlaviedeL.ThoriusBalbus,gallanthomme,beau,fçauant,
but.
fain, entendue*: abondant en toute forte de commoditez ôc plaifirs,
conduifant vne vie tranquille ôc toute fienne, l'ame bien préparée
'tiitf contre la mort, la fuperftition, les douleurs, ôc autres encombriers de
cttj l'humaine neceffité, mourant enfin en bataille, les armes à la main,
pour la defenfe de fon païs, d'vne part : ôc d'autre part la vie de M. Re- Vie de Regulusgran­
di gulus, ainfi grande ôc hautaine, que chacun la cognoift, ôc fa fin ad-
^ mirable : l'vne fans nom, fans dignité : l'autre exemplaire ôc glorieum
fe à merueilles : i'en dirois certes ce qu'en dit Cicero, fi ie fçauois aufti
|| bien di re que luy. Mais s'il me les falloir coucher fur la mienne, ie dU
SJ; rois aufti, que la première eft autant félon ma portée ÔC félon mon
d e f i r j q u e i e c o n f o r m e à m a p o r t é e j C o m m e l a f e c b n d e e f t l o i n g a u delà.
Qu'àcette-cy,ie ne puis aduenir que par vénération : i'aduiendrois
v o l o n t i e r s à l'autre par vfage. Rctou rnons à noftre Grandeur temporelle,
d'oùnous fommes partis. l e fuis defgoufté de mâiftrife, & a c t i -
a U m n e
ueôcpaftiue. Otanezrvndesfept,quiauoientdroitdepretendreaù „ , -s, ,
r. J tft*r - • > rr • i • , n Candeur maijlrale
Royaume de Perle, print vn par ty que i eu (le pnns volontiers :c eft q M t t: e pow Dne
l
." qu'il quittaàfescompagnons fon droit d'y pouuoir arriuer par cle- médiocre fortune.
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£tion ou par fort ; potirueu queluy ôc les fiens vefquilfent en cet Emf
pire hors de toute fubje&ion ôc mâiftrife, fauf celle des loix a n t i q u e s ,
:
& y eulTent toute liberté, quineporteroitpreiudice àicelles : impatientdecommander,commed'eftrecommandé.Leplusafpre&dif-
i«commanderafi.
* ficilemeftierdumondeàmongré,c'efifairedignementleRoy.rexo
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eufe plus de leurs fautes, qu'on ne fait communément, en coniiderationdel'horriblepoidsdeleurcharge,quim'eftonne.
Il eftdifficile
l& de garder mefure à vne puilfance fi defmefurée. Si eft-ce que c'eft en-
4 uers ceux mefmes qui font de moins excellente nature, Vne finguhe-
:sl !
re incitation à la vertu, d'eftre logé en lieu où vous nefaciez aucun
à 1
bien qui ne foit mis en regiftre& en compte : Et où lcmoindtebieri
}(* faire porte fur tant de gens : Et où voftre fuffifance, comme celle des
Sfi prefeheurs, s'addrelfeprincipalement au peuple, juge peu exact, fa-.
:fliicileàpiper, facile à contenter, il eft peu de chofes aufqùelles nous
étfpuiffions donner le iugement f^ ,
isi les en quelque façon nous n'ayons particulier intereft. Lafuperiori-
M
«M e
&}*>ie-
/ • r . n r o i r i ; n - , C i l v thon, en perpétuel
\i] te ^infériorité, la maiftrne&la iubjectioii,! ont obligées a vne na- C Q m mj\ e t
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