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Si ces chofes furuc
noiët mainttnât a l'iin-
ïït ESSAIS DE MICHEL DE MONTAIGNE,
nous les trouuerions autant ou plus incroyables qu'aucunes au,
tres.
-4 tjtnuncprimàm mortalibus adjint
poumeue, .ou quelles £ x improuifo , cctt fint obietfa repente 3
luueutpresetesioudain *»"^' J , J
aux yeu* des hommes:
ils iugeroient querien
J^tf .h.,
ma,(ris WtS nbtlS pOttYAt mirablle
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dlCl, ,.
1
admirable,& ne pourroù lié eftte moins, plus
que ce qu'où auioit parauant
ofé croire tel.
Luit, l. z.
A ut minus ante quod auderêntfore credetc,gentes.
admirable.* ne moins. n' a u oi t i amais veu de nuiere, à la première qu'il rencontra,'
il penfa que ce fuft l'Océan :& les chofesqui font a noftrecognoiffance
les plus grandes, nous les iugeons eftre les extrêmes que nature
Va fleuue qui n'eft pas f a£X c n Q c cr C n r C.
large, leit pour celuy fi ( n . - A
qui nen a iamais veu Sc'dicet W numus qui non eft maximum , ei eft
de plus ample eftendiie: ^ -' ^ , •* . ... .
• vu homme, vr» arbre & Qui non ante ahquem mawrem vidit } & ingens -
toute choie de quelque JÏ""/ l ' • 1 , . 1
eipece que ce fou, Cem~ Arbor homoque videtur 3 & omnia de génère omm
ÏLalZ^oglt Maxim* qu* -vidtt qui/que , h«c ingentia fingit.
piusg.-andc. Uimi. c. Confuetudine oculorttm ajjhefmnt animi } ne que admirantur , neque requi-
Par l'accouftiuîuncc rttnt rationes éarum terum, quasJèmpcr vident. La nouueauté des cho-
s'"eo Uftume S
es n
t'ted- ^
o u s
incite plus que leur grandeur, à en rechercher les caufes. Il
aiirent pomt ks chofes faiu i L lp- e r a u e c plus de reuerence de cette infinie puifïance de nature,
quils voyenc lans cet- . o 1 n • r -1 1 /Y* I •
ic ny n'en cherchent la & plus de recognoiflance de noftre ignorance & roibleiie. Combien
ub.t ya-il de choies peu vray-lemblables, telmoignees par gens dignes
defoy, defquelles fi nous ne pouuons eftre perfuadez , au moins les
•or.*- . faut-il laiffer cn fufpens : car de les condamner impofïibles, c'eft fe
Prejompuon terneraire
à condamner
c . c r . \ r • • r ^
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rort, par vne téméraire preiomption, de içauoir îulques ou va
l'impojiibtlite des la poflîbilitc. Si l'onentendoit bien la différence qu'il y a entre l'imc
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- poffible&lmufité,& entre ce qui eft contre l'ordre du cours de nature
, & contre la commune opinion des hommes, en ne croyant pas
témérairement, nyaufTi ne deicroyant pas facilement) on obferue-
ROylem d a m F r o i { r a r d
fcaMe roit la règle de Rien trop, commandée par Chilon. Quand on trouue
ue l e C o m t e d e F o i x
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