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\\ LIVRE TROISIESME. 7i 3
" { Scruare prorfus NON POTCJI hanc familiam :
dtj Nous ne fouîmes pas pourtant à l'auanture, à noftre dernier période.
:jH La conferuation des Eft ats, eft chofe qui vray-femblablcment fur-
\{JF paffenoftre'intelligence. C'eft, comme dit Platon, chofe puiffante, Police ciuile,pmf-
& de difficile diffolution, qu'vne ciuile police : elle dure fouuent con- f Ante
= i l Dieux de pelote & d
quaji pilas babent. Les Aitres ont fatalement deltinc i eftat de Rome, ieu. NMI.
pour exemplaire de ce qu'ils peuuent en ce genre : Il comprend en foy Ej\. at j c R O M E ) &
toutes les formes ÔC auantures qui touchent vn Eftat : Tout ce que fes
l'ordre y peut, ÔC le trouble, ÔC l'heur, ÔC le mal'heur. Qui fe doit defcfperer
de fa condition, voyant les fecouffes ÔC mouuemens dequoy
celuy-làfut agité ,& qu'il fupporta? Si l'eftenduc delà domination,
eft la fanté d'vn Eftat, dequoy ie ne fuis aucunement d'aduis {& me
plaift Ifocrates, qui inftruit Nicocles, non d'enuier les Princes, qui
ont des dominations larges, mais qui fçauent bien conferuer celles
qui leur fontefcheiies) celuy-làne fut iamais fifain, que quand il fut
le plus malade. La pire de fes formes, luy fut laplus fortunée. A peine
recognoift-on l'image d'aucune police, fous les premiers Empe­
dmrftsformes.
reurs : c'eft la plus horrible ÔC la plus efpeffe confufion qu'on puiffe Confufim horrible
conecuoir. Toutefois il la fupporta:&y dura, conferuant, non pas fom les premiers
vne Monarchie relTerrée en fes limites, mais tant de nations, fi diucr- empereurs.
fes, fi efloignées, fi mal affectionnées \ fi defordonnément commandées,
Ôdiuuftement conquifes.
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Tout ce qui branle ne tombe pas. La contexture d'vn fî grand corps
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tient à plus d'vn clou. Il tient mefme par fon antiquité: comme les similitude,
vieux baftimens, aufquels l'âge a defrobé le pied, fans croufte& fans , „
' I O , r ' Iacoit qu ele ne s aciment,
qui pourtant viuent, & fe f ouftiennent en leur propre poids, g«fe Pius déformais
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. ; • ; • ? • • / / x v i par de puiftantes raci-
Pondère necïam mta maudis fuo eft. radicibus barens, «es.cie defonioicoias
eft fouitenue