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3IO ESSAIS DE MICHEL DE MONTAIGNE,
Lot* affres desPerm c o n t r el e vif. Ainfi amollit, en cas aucunement pareil, Artaxerxes,
fes amollies partir- ^ f / fes \ o l x anciennes de Perfe: ordonnant que les Seigneurs qui $
taxerxes. R . . • I R I • R •• c r H
auoient failly en leur charge, au heu qu on les iaouloit touetter, tuf- 1
fent defpoiiillez, Se leurs veftemens fouettez pour eux : Se au lieu ^
qu'on leur faouldït arracher les cheueux, qu'on leur oftaft leur haut ^
chapeau feulement. Les Egyptiens fi deuotieux, eftimoient bien fa- f
Pourceaux en figure tisfaire à la itiftice diuine, luy facrifians des pourceaux en figure, Se J
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ërreprefente^of- reprefentez : înuention hardie, de vouloir payer en peinture & en 5
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FARTS àlaïuflicedi- o mb r â g crji e U fubftanceficifentielle.levy envnefaifon en laquel- f
urne par les £?y- , D
, , I • L1J 11- KN
e n o u s
piens. *
abondons en exemples incroyables de ce vice, par la licence ¥
de rios guerres ciuiles: & ne voit-on rien aux hiftdires anciennes, de F
plus extrerrte, que ce que nous en elfayons tous les iours. Mais cela ne
m'y a nullement appriuoifé. A peine me pouuoy-ie perfuader, auant "
que ie l'eulfe veu ; qu'il fe fuft trouue des ames fi farouches, que {«
Extrême poinEtde pour le feul plaifir du meurtre, elles Icvouluftènt commettre-.hacher
cruauté. ^ deftrancher les membres d'autruy, aiguifer leur efptit à inuenter 'J
des tourmens inufitez, & des morts nouuelles, fans i.niniitié , fans \
profit, &pdur cette feule fin,deiouïr du plaifant fpecflacle, des gc- js
lies Se mouuemens pitoyablcs,dcs gcmilfemeris,& vdix lamentables, %
d'vri homme mourant en angohTe. Car voila l'extrême poinct, ou jj
IMTN"IÏOMÏE, H
^A la cruauté puiffc atteindre. VTHOMO HOMÏNEM, NONIRATUSTNON TIMEM, FJ
PAR COIERE NY PAR CRAIN- t a n t^ m fheSlaturus OCCIDAT. De moy, ic n'ay pas fcéu voir feulement
TE, MAU FEULEMENT POUR / T Â • V.
APPÉTIT DU (PELADE. fans defplaifir, pourfuiure Se tuer vne befte innocente, qui éft fans »
Smec.4RCL.rh. I R R „ 1 • rr C r -1 1 '
hors * dbaleme^fe
derenie,&dequinousnereceuonsaucuneonxnie. Ltcommcilad- „
m c n t c o m m u n m
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que lecerf fe fentant hors d'haleine Se de force, ^
rend à ceux qui le n'ayant plus autre remède, fe reiette Se rend à nous-mefmesquile , [()]
pourfuiuent. pourfiiiuons, nous demandant mercy par fes larmes ;
QUFFANGLANT PAR FCS
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Bojlesenyieache- ^
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CJUŒFTUQUE CTUCNTHS,
M * ^LORANTTFIMIL^ rfJ
toufiours femblé vn fpectacle tres-dcfplaifant. le ne prens
TAM. tées IS de Pythagom, guère befte en vie, à qui ie ne redonne les champs. Pythagorasles
pour leur redonner les achetoit des pefcheurs Se des oy feleuts,pour en faire autant.
champs. —-^—PRIMOQUE ÀCADEFERARUM ^
LE CROY QUE LEMERRTRE » ; • rr / r • r %
ÀCS BELES EFCHAUTFA JNCALMFJE PUTO MA.CULATUM FANGUME FERRUM. '
IC PREMIER GIAME QU'ON J^ CS n a t u r ci s (ancminaires à l'endroit des beftes, tcfmoignent vne
TEIGNIT DE FANG. M.*- 11 \ I / r r rr N
propenfion naturelle a la cruauté. Apres qu'on fe fut appriuoifé a w
Rome aux fpe&acles des meurtres des animaux, on vint aux hommes
Se aux gladiateurs. Nature a (ce crains-ie ) elle-mefme attaché à **
l'homme quelque inftinct à l'inhumanité. Nul neprend fonefbatà ^
voir des beftes s'en trcioùer &careifer; & nui ne faut de le prendre à ¥•
les voir s'entre-defehirer Se defmembrer. Et afin qu'on ne fe mocque ^
de cette fympathic que i'ay auec elles, la Théologie mefme nous or- FYI
donne quelque faueur en leur endroit. Et confiderant, qu'vn mef- ^
me maiftre nous a logez en ce palais pour fon feruice, Se qu'elles font, l(
comme nous, de fa famille ; elle a raifon de nous enioindre quelque
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