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r - Les Bibliothèques Virtuelles Humanistes

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LIVRE PREMIER. l l 9<br />

dre cncorcs plaifantes à la vcuc. Apres cela il eft entré fur l'ordre du<br />

feruice, plein de belles &: importantes confiderations.<br />

nec minimo fane difcrimine refert Et i a diférence de*<br />

Quo geftu lepores, & quo gallinafccetur. ^ t ? " ^<br />

Et tout cela enflé de riches & magnifiques paroles : & celles mefmes * !, a<br />

J. ouIe<br />

> neft<br />

i l ° importance.<br />

qu'on employé a traiter du gouuernement d'vn Empire, Il m'eft '««**•./ ferme ce que ie puis,<br />

/njj>icere iubco, moneo quid faéio njfus fit. %ZTS^'^ot-<br />

Si eft-ce que les Grecs mefmes louèrent grandement l'ordre & la difpolition<br />

que Paulus ^mylius obferua au feftin, qu'il leur fit au re- P ,ats dans lcur<br />

><br />

comme<br />

ut &<br />

' 1A/ 1 • •• 1 •• i-r ii vra<br />

y ^<br />

«<br />

miroiter : Se<br />

tour de Macédoine: mais ie ne parle point îcy des errets, ie parle des régie ainfi par tout , ce<br />

T r >-i j • \ . • que le deuoir requiert<br />

mots, le ne lçay s il en adulent aux autres comme a moy : mais ie ne qu'onf ac<br />

e.r«ww.^/.<br />

me puis garder quand i'oy nos Architectes, s'enfler de ces gros mots<br />

de pilaftres,arçhitraues,corniches d'ouuragc Corinthien, &Dori- Feftin de Paulin<br />

que, & femblables de leur iargon -, que mon imagination ne fe faififïe ^emybm aux<br />

incontinent du Palais d'Apollidon, ôz par effet ie trouue que ce font<br />

leschetiues pièces de la porte de ma cuifine. Oyez dire metonimie,<br />

métaphore, allégorie, cV autres tels noms de la Grammaire ; fembleil<br />

pas qu'on fignifie quelque forme de langage rare &pellegrin? ce<br />

font titres qui touchent le babil de voftre chambrière. C'eft vne piperie<br />

voifine àcette-cy,d'appeller les offices de noftre eftat,parles<br />

titresfuperbes des Romains, encore qu'ils n'ayent aucune reffemblance<br />

décharge, & encore moinsd'authorité &c de puiffance. Et<br />

cette-cy auffi,quiferuira(àmonaduis) vniour de reproche à noftre<br />

fiecle, d'employer indignement a qui bon nous femble les furnoms Surnoms glorieux<br />

les plus glorieux, dequoy l'ancienneté ait honoré vn ou deux per- ^ es<br />

G m $ t<br />

anciens.<br />

fonnages en plufieurs ficelés. Platon a emporté cefurnomdediuin, j)/W» f w-nom dt i<br />

parvn confentement vniuerfcl, qu'aucun n'a efïàyé luy enuier : & les Platon.<br />

Italiens qui fe vantent ,& auecques raifon, d'auoir communément<br />

l'efpiït plus efueillé, & le difeours plus fain que les autres Nations de<br />

leur temps, en viennent d'eftrener l'Aretin : auquel, fauf vne façon D'\Aretin,[af»f*<br />

de parler bouffie &bouïllonnée de pointes, ingenieufes à la vérité, fijànce,<br />

mais recherchées de loin, & fantaftiques, & outre l'éloquence enfin,<br />

telle qu'elle puiffe eftre^ie ne voy pas qu'il y ait rien au deffus des communs<br />

Autheurs de fon fiecle : tant s'en faut qu'il approche de cette<br />

diuinité ancienne. Et le furnom de Grand,nous l'attachons à des Grand,jùmom afi.<br />

Princes, qui n'ont rien au deffus de la Grandeur populaire. tachéaux Princes.

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