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LI VUE TROIS IË'SMÉ. $ l 7
ôdesimins. Elle vous efueille pluftoft qu'elle ne vous afloupic. L'a- l'amen efl pointât.
me eft frappée del'ardeur d'vne Heure, &atterrée d'vne epilepfie, tk taepée de la pierre
difloquée par vne afprcmicraine,& enfin eftonnée par toutes les m'a- c
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ladies qui bleffent la malfe, & les plus nobles parties.Icy,, on ne l'attaque
point. S'il luy vamal,àfacoulpe: Ellefe trahit elle-niefme, s'abandonne
ôc fe defmontc Il n'y a que les fols qui fe lailTent perfuader
que ce corps dur tk maftif,qui fe cuit en nos roignons,fe puiffe diffoudreparbreuuages.
Parquoy depuis qu'il eft eft>ranlé,il n'eft que de
luy donner partage, auifi bien le prendra- il. le remarque encore cette
particulierecommodité,quec'eftvn malauquelnousauons peu à
deuiner.Nous fommes difpenfez du trouble auquel les autres maux
nousiettent parl'incertiude de leurs caufes, conditions &progrez:
Trouble infiniment pénible. Nous n'auons que faire de connotations
tk interprétations doctorales: les fens nous monftrent que c'eft,
&oùc'eft.Par telsargumens& fort foibles,commeCicerolemalde
fa vieilleffe/effay e d'endormir ôc amufer mon imagination,& graifferfes
places. Si elles s'empirent demain, demain nous y pouruoirons
d'autres efchappatoires. Qu'il foit vray. Voicy depuis denouueau,
que les plus légers mouuemens efpreignentlepur fangdemes
reins. Quoy pour cela? ie ne laifte de me mouuoir comme deuant, tk
picquer après mes chiens d'vne muenile ardeur &infolente. Et trouue
quei'ay grand raifon d'vn fi importantaccident, quine me coufte
qu'vne fourde poifanteur, ôc altération en cette partie. C'eft quelque
groiTe pierre, qui foule &confomme la fubftance de mes roignons,
&ma viequeie vuidepeu à peumonfansquelquenaturelledouceur,
comme vn excrément déformais fuperflu&empefchant. Or fens-ie
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quelque chofe qui croufie: ne vous attendez pas que i'aille m'amufant y yi n r s incertaines
à recognoiftre mon pouls tk mes vrines,pour y prendre quelque pre- ^ douteufes pour la
uoyance ennuyeufe. le feray affez à temps à fentir le mal, fans Pal- premyace des maux.
longer par le mal delà peur. Qui craint de fouffrir, il fouffie défia de
ce qu'il craint. Ioint que la dubitation ôc ignorance de ceux qui fe
méfient d'expliquerlesrefforts de Nature, & fes internes progrez: &
tant de faux prognoftiques de leur art, nous doit faire cônoiftre qu'il
a fes moyens infinimentincognus.il y a grande incertitude , variété
ôc obfcurité, en ce qu'il nous promet ou menace. Sauf la vieilleffe,qui
eftvn figne indubitable de l'approche de la mort; de tous les autres
accidens,ie voy peu de fignes del'aduenir,furquoy nous ayons à fonder
noftre diuination. le ne me iuge que par vray fentim ent, non par
difeours : A quoy faire ? puifque ie n'y veux apporter que l'attente ôc
la patience.Voulez-vous fçauoir combienie gaigne àcela? Regardez
ceux qui font autremenr,&qui dépendent de tant de diuerfesperfuafions
ôc confeils : combien fouuent l'imagination les preffe fans le
corps. I'ay maintesfoispris plaifir eftant en feureté, ôc deliurédeces
accidens dâgereux,de les comuniquer auxMedecins,commenaiffans
lors enmoy:Icfouffroisrarreftdeleurs horribles conclufions,bienà
Zzz