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r - Les Bibliothèques Virtuelles Humanistes

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LIVRE TROISIESME. C ; J<br />

&empoifonncr, comme il fit, vne honnefte femme ? Ceux qui con- employée k Cyfae<br />

noiflent l'Italie, ne trouveront iamais eftrange, fi pour ce fujet, ie ne dyne homble<br />

cherche ailleurs des exemples. Car cette nation fe peut dire régente g ea<br />

»&.<br />

du refte du Monde en cela. Ils ont plus communément de belles femmes,<br />

& moins de laides que nous : mais des rares tk excellentes beau- Femmes belles en<br />

TEZJI'eftime que nous allons à pair. Eteniuge autant des efprits, de<br />

ceux de la commune façon, ils en ont beaucoup plus,& euidemment.<br />

La brutalité y eft fans comparaifon plus rare: dames fingulieres &<br />

du plus haut eftage, nous neleurendeuons rien. Si i'auoisàeftendre<br />

cette fimilitude ,il me fembleroit pouuoirdire de la vaillance, qu'au<br />

rebours, elle eft au prix d'eux, populaire chez nous, & naturelle: mais<br />

on la void par fois,en leurs mains,fi pleine&fi vigoureufe,qu'elle furpaffe<br />

tous les plus roides exéples que nous en ay ôs. <strong>Les</strong> mariages de ce<br />

Italie.<br />

païs-là, clochent en cecy. Leur couftume donne cômunémentla loy Femmes des itA<br />

liens tres<br />

ii rude aux femmes, tk fi ferue,que la plus efloignéc accointanceauec ' e<br />

ft ro<br />

<<br />

m c n t r m n m s<br />

l'eftranger, leur eft autant capitale que la plus voifine. Cette loy fait, -<br />

QUE toutes les approches fe rendenr necefTairement fubftantielles : Et<br />

puis que TOUT leur reuient à mefme compte, elles ont le choix bien La ]uxure irritét pre,<br />

aifé. Et ont-elles brifé ces cloifons? Croyez qu'ELLES font feu : Luxuria MIERCMËTPAR IC^I~NS, ipfîsvinculiSj ficut fera beftia.imtata.deinde emi fia. II leur faut vn peu laf- ROUCHC<br />

1 1 R R<br />

I<br />

LA LIBERTÉ.<br />

cher les reines.<br />

Vidi ego nufer cquum contra fia fiazna tenacem<br />

Ore reluéïanri fultmnis ire modo.<br />

SrlT «MR/!^<br />

LE ]U<br />

['"'Y "-T D<br />

'/ NC<br />

1 • I 1 /* 1 l • I l 1 1-1 BOUCHE REUELCHE, S EN<br />

On alanguit le deiir de la compagnie, en luy donnant quelque liber- UOIER COMME VN FOU<br />

té. C'eft vn bel vfage de noftre nation, qu'aux bonnes maifons, nos<br />

enfans foientreceus, pour y eftrenourris&elleuez pages, comme en pages receus en<br />

vne efcole de nobleffe. Et eft difcourtoifie,DIT- on,& iniure,d'en refu- bonesmaifons.com.<br />

fer vn Gentil-homme. I'ay appcrceu( car autant de maifons, autant ^ ee<br />

de diuers ftiles & formes) QUE LES Dames QUI ont voulu donner aux " '<br />

^ e<br />

f colesdeno<br />

fillesdeleur fuirte,les règles plus aufteres, n'y ontpas eu meilleure Filles de fwtte }v<br />

aduanture. Il y faut de la modération: Il faut lai lier bonne partie de d<br />

f mnt e by<br />

/^ 'f<br />

. , . J<br />

v . j • f • «•> i • 1<br />

leur conduire, a leur propredilcretion: car aulli bien n y a-ildilci- r<br />

pline qui les feeut brider de toutes parts. Mais il eft bien vray, que<br />

celle qui eft efchapée bagues-fauues, d'vn efcolage libre, apporte<br />

bien plus de fiance de foy, que celle qui fort faine, d'vne efcole feuere<br />

., i r . de reo-les trop du{le«<br />

e s^p 0^ U 9y^<br />

& prifonniere. Nos pères dreffoient la contenance de leurs filles à la drefées an-<br />

a e n n e m e t honte & à la crainte, les courages & les defirs toufiours pareils, nous * ( j r^' n ^ C :. c te &* a, la crainte.<br />

a 1 alternance : nous n y entendons rien. C elt a faire aux Sarmates,<br />

cjui n'ont loy de coucher auec homme, QUE de leurs mains elles n'en<br />

ayent tué vn autre en guerre. A moy QUI n'y ay droit que parles oreilles,<br />

fuffit, fi elles me retiennent pour leconfeil,fuiuantlepriuilegc<br />

de mon âge. le leur confeille donc, tk à n ous auffi, l'abftinence : mais<br />

ficefiecleen eft trop ennemy, au moins la dilcretion & la modeftie. Difcretion & mod<br />

e co<br />

Car commeditle conted'Ariftippus, parlant à de ieunes hommes, ^' f ei ees a u x<br />

^<br />

qui rougifloient de le voit entrer chez vne courtifane: Leviceeft,de ^<br />

Iii iiij

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