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«34 ESSAIS DE MICHEL DE MONTAIGNE,
quilavigueur de l'aage bouk encores, ilferagloire de l'efpandreail- ft<
leurs.
M m > l t Sit tandem pudor, aut camus in ius : ^
Multis mcntula millibus redempta,
Non efthœc tua, Bajjie, wndià'ifti.
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Le Philofophe Polemon fuc iuftement APPELLE en iuftice par FA fem- T)A
me, de ce qu'il alloic femâc en vn champ fterile le fruid deu au champ ^
génital. Si c'eft de ces au très caftez, les voila en plein mariage de pire $i
condition que vierges & vefues. Nous les tenons pour bien fournies, ^
parce qu'elles ont vn homme auprès d'elles.Comme les Romains tin- JJ
drent pour violée Clodia Lseta Veftale , queCaligula auoit appro- £
chée,encore qu'il fuft aueré,qu'il ne l'auoitqu'approchée:Maisaure- ^
bours, on recharge par là leur neceftité; dautant que l'attouchement [or
&lacompagniede quelque mafle que ce foit, efueille leur chaleur, ^
qui demeureroit plus quiete en lafohtude. Et à cette fin,comme il eft ^
vray-femblable, de rendre par cette circonftance & confideration,
chdftetcjoUce & leur chafteté plus méritoire ; Boleflaus ôc Kinge fa femme
mamume en ma- p Q] 0 n e j a V Ou c r e n t d'vn commun accord couchez enfemble,le
nao-e des le lourdes . h
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„ft... iour melme de leurs nopees, ôc la maintindrent a la barbe des corn- ,
moditez maritales. Nous les dreffons dés l'enfance aux entremifes de
l'amour: leur grâce, leur attiffeure, leur feience, leur parole, toute
leur inftruction, ne regarde qu'à ce but. Leurs gouuernantes ne leur
impriment autre chofe que le vifage de l'amour, ne fuft- ce qu'en le
leur reprefentant continuellement pour les en defgoufter. Ma fille
(c'eft toutcequei'ay d'enfans) eft en l'aage auquel les loix excusét les ^
plus efchauffées de fe marier : Elle eft d'vne complexion tardiue,min- |J
ce ôc molle, Se a efté par fa mere efleuée de mefme, d'vne formeredrée
& particulière: fi qu'elle ne commence encore qu'à fe defniaifer
de la naïueté de l'enfance. Elle lifoit vn liure François deuant moy ,1e 'P'
mot de fôuteau s'y rencontra, nom d'vn arbre cogneu ; la femme *
qu'elle a pourfaconduittel'arrefta tout court vnpeu rudement, &la 101
fitpaffer par deffus ce mauuais pas. le la laiffay faire, pour ne troubler f [
Police féminine
leurs règles, carie ne m'empefche aucunement de ce gouuernement.
^ a p O U c e féminine a vn train myfterieux, il faut le leur quitter : Mais ^
tnyjterieuje. r . 1
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il ie ne me rrompe,le commerce de vingt laquais n eut lceu imprimer u
en fafantaifie de fix mois ,1'intellieence ôc vlase, ôc toutes les confe- ,tB
quences du fon de ces fyllabes feelerées, comme fit cette bonne vieil- «
ta VIERGE MEQRE FE l e
>par fa reprimende ôc fon interdiction. ^
PLAIFT D'APPRENDRE LA MotUS doCefl îaudet Ion'lCOS
DANCE IONIQUE, Se MEUT o »,
LES MEMBRES D'VN AIR Matura virvo. & iranzitur aytubus '«
LAFCIF & ROMPU : MEDI- T *j n £
TANT LES ILLICITES AMOURS J am nunc, (0/ incetos amores ,tl
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DÉS FA TENDRE ENFANCE. T - . J. L
nor. }. De teneromeditatur'vngui. • «
Femmes plus fça- QUELLES fe difpenfent vn peu de la cérémonie, qu'elles entrent en LI- ji
uantes en amour berté de difeours, nous ne fommes qu'enfans au prix d'elles en »c
queleskmmes. cette feience. Oyez-leur reprefenter nos pourfuittes Ôi nos entrek