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% LIVRE SECOND. 4*7
^ lité dedefrobcr. Les mariages entre les proches font capitalement Marges entre
\ défendus entre nous, ils font ailleurs en honneur : proches.
4 rentes effe feruntur, o„ RAPPORTE QU'IL EFT
\ In quibws F0 nato genitrix, & nata parenti hsonfom
Iunvitur, &PIETASvemïnato crefeit amorc. AUFII?,&I AFÎIIEAAPE-
IL 1 C I 1 R « : DONT LA PIC £ MUL-
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K le meurtre des enrans, meurtre des pères, communication de rem- TI PII E PAR I AM O M R Cl
k mes, trafic de voleries,licence à toutes fortes de voluptez : il n'eft rien doublc
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^ en fomme fi extrême, qui ne fe trouue receu par l'vfage de quelque
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\\ nation. Il eft croyable qu'il y a des loix naturelles : comme il fe void Zoix naturellesper-
lut es autres créatures : mais en nous elles font perdues, cette belle raifon ^
\ humaine s'ingerant par tout de maiftrifer tk commander, brouillant
A & confondant le vifage des chofes, félon fa vanité &: inconftanec.
B4 Nihil itaqueampliusnoftrum eft: auoà noftrumdico, artis eft. Les fuiets ont
a» principalenlent la diuerfité d'opinions. Vne nation regarde vn fujet llùus
Bu par vn vifage, &s'arrefte à celuy-là: l'autre par vn autre. Il n'eft rien
K fi horrible à imaginer, que de manger fon pere. Les peuples qui
:ï auoient anciennement cette couftume, la prenoient toutefois pour
;iî tefmoignage de pieté tk de bonne affection : cherchant parla à don-
ner à leurs progeniteurs la plus digne & honorable fepulture: lo­
me : mais Ariftippus l'accepta, auec cette refponfejque nulaccou-
II fixement ne pouuoit corrompre vn chafte courage. Ses amis tan-
^ croient fa lafeheté de prendre fi peu à cœur, que Dionyfius luy euft
l| t craché au vifage : Les pefcheUrs (dit-il) fouffrent bien d'eftre baignez
des ondes de la mer, depuis la tefte iufqu'aux pieds, pour attraper vn
pus goujon. : Si tu Diogenes fçauois viure lauoit entre fes les choux, homes, tk le tu voyant ne lauerois paifer pas : Si des tu choux. fçauois
viure de choux, tu ne ferois pas la cour à vn tyran. Nn A quoy iiij Ariftip-
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I I- I N o J • C R I • > n I I\ , I QUI FOIT VRAYEMENT à
H diuers luitres & diuerles conliderations : c eit de la que s engendre NOUS • CE QU'ON DIT à
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ir geans en eux-mefmes tk comme en leurs moelles, les corps de leurs Corps des pères manpères
tk leurs reliques : les viuifians aucunement tk regenerans par la
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« tranfmutation en leur chair viue , au moyen de la digeftion tk du PJW^jP** eurSf
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R fans, &> pourquoi*
I nournilement. 11 eitaiieaconiiderer quelle cruauté ^abomination
j c'euft efté à des hommes abreuuez tk imbus de cette fuperftition, de
j ietter la defpouille des parens à la corruption de la terre, tk nourri-
:tî ture des beftes &desvers. Lycurgus confideraau larrecin,laviua- larrecin permis de
|j cité,diligence,hardieffe, tk adreffe, qu'il y a à furprendre quelque Lycurgus,&pour-
|, chofe de fon voifin, tk l'vtilité qui reuient au public, que chacun en 1 MY
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cï regarde plus curieufement à la conferuation de ce qui eft fien: tk creut
U que de cette double inftitution, à aifaillir tk à défendre, il s'en tiroit
JJ, du frui6t à la difeipline militaire ( qui eftoit la principale feience tk
JJJ vertu, à quoy il vouloit duire cette nation ) de plus grande confide-
01[, ration,que n'eftoit le defordre & l'iniufticedefepreualoir delà chofe
[(W d'aurruy. Dionyfius le tyran offrit à Platon vne robe à la mode de Robe parfume*, M»
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longue, damafquinée, tk parfumée : Platon la refufa, difant; fafte par Platon,ac»
tf qu'eftantnay homme, il ne feveftiroit pas volontiers de robe de fem- C
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