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LIVRE SECOND. 4i 3
S taille, la complexion & les contenances, mais encore les facultez de
;
)'!| l'ame : 6t plaga cœli non folum adrobur corporum3jcdetiam animorumfacit3 Et
k climat du Ciel,
^ dit Vegece : Et que la DeelTe fondatrice de la ville d'A thenes, choifit
EFPRI
}\\ à la fituer, vne température de pais, qui fift des hommes prudens: vI^lT. "'
k( comme lesPreftresd'^EgypteapprindrentàSolon:^^f»«/-e»«e cœ- L-aù-d'Athènes eft fb
'i«f lum: ex quo etiam acutiores putanturAttici: craffumThebis :itaquepiniues lil
> dou
«oidque
Il , r • j / • > • C \ r • •> rr i- les Athéniens ont leftft
Tbebam > @f valentes : en manière qu ainii que les rruicts naillent di- pntpius aigu:ceiu Vdc
uers,& les animaux ; les hommes nailfent auffi plus ôc moins belli- Judïs&in."^
queux, iuftes, temperans &dociles: icy fujetsau vin, ailleurs au lar- 8 l
°fie« **»««.«».
recin ou à la paillardife : icy enclins à fuperftition, ailleurs à la mefcreance
: icy à la liberté, icy à la feruitude : capables d'vne Science ou
d'vn art : groftiers ou ingénieux : obeïffans ou rebelles : bons ou mauuais,
félon que porte l'inclination du lieu où ils font affis, éprennent
nouuellecomplexion,fiori les change de place, comme les arbres:
qui fut la raifon pour laquelle Cyrus ne voulut accorder aux
Perfes d'abandonner leur pais afpre &bolTu, pour fe tranfporteren
vn autre doux &plain: difant,que les terres gralfes ôc molles font
les hommes mois, ôc les fertiles les efprits infertiles. Sinous voyons
tantoft fleurir vn art, vne créance •> tantoft vne autre, par quelque influence
celefte : tel fiecle produire telles natures, ôc incliner l'humain
genre à tel ou tel ply : les efprits des hommes tantoft gaillards,tantoft
maigres,comme nos champs; que deuiennent toutes ces belles prerogatiues
dequoy nous nous allons flatans? Puis qu'vn homme fage
fe peut mefeompter, ôc cent hommes, ôc plufieurs nations : voire ÔC
l'humaine nature félon nous, fe mefeompte plufieurs fiecles, en cecy
ou en cela ; quelle feureté auons-nous que par fois elle celfe de fe mefeompter
, ôc qu'en ce fiecle elle ne foit en mefeompte ? Il me femble
entre autres tefmoignages de noftre imbécillité, que celuy-cy ne mérite
pas d'eftre oublié; que par defir mefme, l'homme nefçache trou- l'homme ne fçau-
uer ce qu'il luy faut: que non par iouïffance, mais par imagination rott trouver,par defir
& par fouhait, nous ne puiflions eftre d'accord de ce dequoy nous mc
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, r . T • rr N n n u pour le contenter.
auons befoin pour nous contenter. Laiilons a noitre penlee tailler ôc
coudre à fon plaifir : elle ne pourra pas feulement délirer ce qui luy
eft propre, & fe fatisfaire. d^ST^K
quid enim ratione timemus
t a m c ralfon
1 . . . . uons-nous entrepren-
Aut cupimus ? quid tam dextro pede conapis, lit te dre auec tant d'heur,
_ * . . cl- -, que nous n'ayôs à haïr
C onatus non pœntteat, votique peraeti r vn iour rentreprife &
C'eft pourquoy Socrates ne requeroit les Dieux, finon de luy donner lcfucccz3
ce qu'ils fçauoient luy eftre falutaire. Et la prière des Lacedemoniens Prières de Socrates.
publique ôc priuée portoit fimplement,les chofes bonnes & belles Prières publiques des
Zac
leur eftre octroyées: remettant à ladifcretiondelapuiffancefupré- ^demomens.
me leur triage & choix. ^ on
! «jefirowie mao
_ / • nage & les couches des
Coniunum petimm partumque njxoris, at lui femmes : mais cc font
T. T • ir r r les Dieux qui feauent,
Notum qui pueri, qualijque jutura Jit *vxor. quels doiuent eftre la
Et le Chreftienfupplie Dieu que fa volonté foit faite .-pour ne tom- *
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