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2.3 La pro<strong>du</strong>ction domestique de beurre dans la région de <strong>Québec</strong>, 1870-1930<br />

La demande pour le beurre augmente tout au long <strong>du</strong> XI Xe siècle. À <strong>Québec</strong>, les<br />

recensements montrent un recul constant <strong>du</strong> nombre de vaches gardées par les citoyens 35 . La<br />

pro<strong>du</strong>ction de beurre y est d'ailleurs presque inexistante <strong>à</strong> partir <strong>du</strong> milieu <strong>du</strong> XIX e siècle 36 , alors<br />

que sa population atteint près de 60 000 habitants. On peut d'ailleurs estimer la demande globale<br />

de <strong>Québec</strong> entre un et 1,5 million de lb de beurre par année 37 .<br />

35 Dans les années 1850 et 1860, plusieurs citoyens gardent toujours une ou deux vaches dans les<br />

cours de leurs résidences. La pro<strong>du</strong>ction de ces vaches est principalement consommée sous forme<br />

de lait nature, de crème et dans une bien moindre mesure, en beurre.<br />

36 En effet, en 1871, on ne retrouve plus que huit familles déclarant pro<strong>du</strong>ire <strong>du</strong> beurre dans les<br />

quartiers centraux de la ville. Deux familles dans le quartier Saint-Pierre; une dans le quartier<br />

Saint-Jean-Baptiste; une dans le quartier Saint-Louis; une dans Saint-Roch; trois dans le quartier<br />

Jacques-Cartier; une dans Saint-Roch Sud. Recensements nominatif et agricoles canadiens de<br />

1871 pour <strong>Québec</strong>.<br />

37 Raymond Duhaime rapporte qu'en 1901 , le ministère de l'Agriculture estime la consommation<br />

de beurre par capita <strong>à</strong> 23,5 lb, de 27,9 lb en 1911 et de 33,7 lb en 1942. Raymond Duhaime, « Les<br />

exportations canadiennes de pro<strong>du</strong>its laitiers, 1867 <strong>à</strong> 1955 », L 'Actualité économique, vol 33, 2,<br />

1957, p. 264. Léon Gérin dans L 'habitant de Saint-Justin, mentionne une consommation de 14lb<br />

par personne pour les années 1890. Joan Jensen estime pour la région de Philadelphie, une<br />

consommation entre 13 et 25 lb, Loosening the Bonds .. . , p. 81. Le chiffre de 20 lb de beurre par<br />

personne nous apparaît donc relativement prudent et semble un chiffre généralement accepté pour<br />

1870. Les archives des marchés publics et des épiceries de <strong>Québec</strong> de même que des journaux<br />

intimes de quelques résidents de la ville que nous avons consultés nous confirment la présence<br />

d'une solide demande pour le beurre. Journaux intimes de la famille Tessier. BAnQ-Q, Fonds<br />

Privés, Famille Cyrille Tessier P245, loc.: 3A06-1102A. Selon les archives portant sur les<br />

marchés publics, le beurre constitue une denrée très courante. Les archives de l'épicerie Grenier<br />

montrent aussi de fréquents achats de beurre, tra<strong>du</strong>isant une consommation régulière de la part<br />

des clients. Nous y reviendrons plus loin. À la même époque, Lévis (incluant Pointe-Lévy) située<br />

sur la rive sud <strong>du</strong> fleuve connaît aussi une croissance importante et atteint les 12 000 habitants en<br />

1870 et représente ainsi un autre débouché intéressant pour les agriculteurs de la région,<br />

notamment pour ceux de la rive sud <strong>du</strong> fleuve. Soulignons que <strong>Québec</strong> étend ses zones<br />

d'approvisionnement <strong>à</strong> la région <strong>du</strong> Bas Saint-Laurent (Montmagny, L'Islet et Kamouraska) qui<br />

fournit d'importants volumes de beurre domestique. Ces trois derniers comtés possèdent de<br />

solides traditions dans la pro<strong>du</strong>ction <strong>du</strong> beurre domestique pour le marché. Les recensements<br />

agricoles de 1852 montrent plusieurs familles avec une pro<strong>du</strong>ction nettement commerciale,<br />

notamment <strong>à</strong> Saint-Jean-Port-Joli, <strong>à</strong> Saint-Thomas de Kamouraska et <strong>à</strong> Saint-Pierre de l'Islet. Ces<br />

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