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les hommes qui transigent et marchandent entre eux. C'est le cas <strong>du</strong> marché <strong>à</strong> foin l28 par<br />

exemple, qui tombe sous la responsabilité exclusive des hommes qui négocient le plus souvent<br />

avec d'autres hommes responsables des chevaux et des animaux. Il semble, par ailleurs, encore<br />

mal vu <strong>à</strong> cette époque qu'un « cultivateur» habitué aux transactions importantes de la ferme<br />

«perde ( ... ) son temps» <strong>à</strong> vendre des petits fruits ou des légumes <strong>du</strong> jardin qui rapportent<br />

généralement beaucoup moins.<br />

Dans la région de <strong>Québec</strong>, la vente des denrées associées aux femmes, tels les pro<strong>du</strong>its <strong>du</strong><br />

jardin et les pro<strong>du</strong>its laitiers, s'effectue généralement par les fermières elles-mêmes qui<br />

marchandent le plus souvent avec d'autres femmes, habituellement les servantes ou les mères de<br />

famille chargées d'approvisionner leurs maisonnées 129. Un examen des baux de location 130 des<br />

128 Jocelyne Murray note le caractère « singulièrement masculin» des marchés <strong>à</strong> foin, <strong>à</strong> bois et<br />

aux animaux. Elle mentionne qu'« au même titre que sur la ferme où l'homme s'occupe des<br />

grosses bêtes, la vente, l'achat et l'entretien <strong>du</strong> bétail relève de son domaine. Le marché <strong>à</strong> foin<br />

constitue son univers qui se prolonge aux hôtels et aux bars [des] alentour[s] ( ... ) ». « Les<br />

marchés de <strong>Trois</strong>-Rivières ... », p. 95. Nous notons un phénomène similaire sur les marchés <strong>à</strong> foin<br />

et aux animaux de <strong>Québec</strong>. À partir de 1907, <strong>Québec</strong> tient un registre des propriétaires vendant<br />

des bêtes <strong>à</strong> ce marché. Les femmes y sont notoirement absentes <strong>à</strong> l'exception d'une ou deux<br />

veuves. AVQ,Qc3 2C 551 (Gros registre).<br />

129 Cette situation ne caractérise pas les marchés de Montréal où une segmentation <strong>du</strong> marché<br />

s'effectue très rapidement. Déj<strong>à</strong> dans les années 1840, on retrouve des vendeurs spécialisés dans<br />

la vente <strong>du</strong> beurre ou encore dans la vente d'œufs et volaille. Sylvie Brouillette, « Les marchés<br />

publics <strong>à</strong> Montréal ». Cette spécialisation est également présente sur le marché public de Saint­<br />

Hyacinthe où des étals sont spécifiquement réservés <strong>à</strong> ces vendeurs spécialisés. Hélène Hébert,<br />

Jean-Noël Dion et Albert Rémillard, Le marché de Saint-Hyacinthe et quelques marchés publics<br />

<strong>du</strong> <strong>Québec</strong>, Saint-Hyacinthe, Éd. JML, 1989.<br />

130 Les baux, imprimés sur des formulaires préétablis par les autorités de la ville, indiquent ce que<br />

les locataires peuvent vendre sur les marchés. En 1859-1860, les formulaires de contrats ne<br />

concernent que les bouchers. En 1877-1878, nous retrouvons trois principaux types de<br />

formulaires : un premier pour les bouchers, un second pour les « commerçants de lard » et un<br />

dernier pour les marchands de fruits. Ces baux nous donnent la <strong>du</strong>rée de la location, son prix<br />

annuel, la localisation de l'emplacement loué et une définition précise des denrées pouvant être<br />

ven<strong>du</strong>es par le locataire qui s'engage <strong>à</strong> respecter les règles de son contrat. Le notaire signe les<br />

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