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Le séminaire, <strong>à</strong> l'instar <strong>du</strong> clergé catholique dans son ensemble, a toujours adopté une<br />

position traditionaliste <strong>à</strong> l'égard des femmes de ses fermiers. Les contrats passés entre le<br />

séminaire et ses fermiers embauchent explicitement un couple où l'homme s'engage en son nom<br />

et en celui de sa femme <strong>à</strong> travailler pour le séminaire 1 59. Le travail repose donc sur toute la<br />

famille, incluant le père, la mère et leurs enfants. Si les tâches des hommes sont généralement<br />

spécifiées de façon relativement précise l60 , celles atten<strong>du</strong>es de leur femme restent vagues l61 .<br />

Elles demeurent sous l'autorité <strong>du</strong> mari qui est seul redevable devant le séminaire. Aussi, le<br />

séminaire verse-t-il un salaire annuel au fermier pour lui et sa femme.<br />

Les archives ont laissé peu de traces des femmes des fermiers l 62 . Elles semblent plutôt<br />

considérées comme des domestiques, de préférence pieuses et soumises. D'ailleurs, au moment<br />

159 ASQ, Séminaire 571 , nO 3. Cette formulation est usuelle et se retrouve dans <strong>à</strong> peu près tous les<br />

baux signés entre le séminaire et ses fermiers au moins jusqu'aux années 1930. Voir aussi ASQ,<br />

Sém. 325 nO 109; 562 nO 16; 561 nO 23; 572 nO Il, lIb et lId; 561 nO 19; 561 nO 20; 562 nO 17 et<br />

autres.<br />

160 Ils « s'obligent <strong>à</strong> cultiver, exploiter, gérer, administrer et faire valoir conformément aux<br />

instructions qu'ils recevront et pour le plus grand avantage <strong>du</strong> séminaire, d'entretenir les<br />

bâtiments, comme aussi de bâtir de nouveaux bâtiments, de réparer les clôtures que le font les<br />

cultivateurs de première classe. » ASQ, Sém. 325 nO 109.<br />

16 1 Les fermiers de la Petite Ferme et de la ferme Maizerets ont ces spécifications concernant le<br />

travail des femmes: « s'oblige encore le dit V. pour sa femme, <strong>à</strong> entretenir dans un état de propreté<br />

convenable toute la maison ainsi que les dépendances, comme aussi touttes(sic) les ustensiles de<br />

cuisine, etc, etc, qui servent aux communautés <strong>du</strong> séminaire. » Ces fermes reçoivent des<br />

séminaristes et des étudiants, principalement l'été. ASQ, Séminaire 561 nO 15 1879.<br />

162 On sait que le séminaire organise un souper soulignant le travail de tous les fermiers <strong>à</strong> son emploi<br />

et qu'au cours de cette rencontre annuelle, ce sont encore les fermières qui cuisinent et effectuent le<br />

service sans qu'elles ne soient jamais invitées <strong>à</strong> se joindre aux réjouissances. Des rares lettres<br />

écrites par les fermiers, certaines témoignent d'une réelle affection et considération pour leur<br />

épouse. À titre d'exemple, le fermier de la Petite Ferme ajoute au bas d'un rapport d'activités une<br />

note où il ne peut contenir sa joie d'annoncer la naissance d' un nouvel enfant. Le fermier prend<br />

bien soin de décrire la santé de sa femme qui se porte bien. Un autre fermier inquiet et<br />

grandement affecté par l'état psychique de son épouse écrit au séminaire qu' il démissionne<br />

puisque sa femme lui semble malheureuse sur la ferme <strong>du</strong> séminaire.<br />

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