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etrouvent avec deux, voire trois magasins « généraux» se livrant une intense concurrence<br />

pour s'attacher leur clientèle rurale. Pour contrer la concurrence des magasins au détail et leurs<br />

catalogues qui exigent des paiements en argent comptant qui fait souvent défaut dans les<br />

campagnes, plusieurs magaSinS généraux libéralisent le crédit afin de mieux fidéliser leur<br />

clientèle rurale et acceptent des denrées, dont le beurre, en gUise de paiement. Les faillites<br />

successives de ces marchands généraux provoquées par la débâcle financière de la Grande Crise<br />

mettent cependant un terme au système de crédit l59 . Il semble clair qu'<strong>à</strong> partir des années 1930-<br />

1940, le beurre domestique n'a plus réellement de marché pour être écoulé.<br />

2.5.3 Les marchés internationaux, 1870-1930<br />

Avant l'intro<strong>du</strong>ction des fabriques, le beurre domestique représente le principal pro<strong>du</strong>it<br />

laitier exporté en Grande-Bretagne I6o • Les volumes exportés restent difficiles <strong>à</strong> évaluer puisque<br />

les données ne font pas de distinction entre le beurre des beurreries et le beurre domestique, <strong>du</strong><br />

moins pas avant 1903, avant qu'une loi fédérale n'oblige la spécification <strong>du</strong> mode de pro<strong>du</strong>ction,<br />

159 Les marchands qui survivent aux nombreuses fermetures des magasins généraux ont recours<br />

plus systématiquement aux paiements en numéraires et ne prennent donc plus le beurre des<br />

fermières. La nécessité de payer les comptes des marchands généraux en argent incite<br />

vraisemblablement les familles de cultivateurs <strong>à</strong> alimenter les fabriques ou des laiteries urbaines<br />

qui rémunèrent en argent comptant. Nous assistons ainsi <strong>à</strong> une accélération de la monétarisation<br />

des échanges en milieu rural. André Roy, « La faillite, le commerce et le crédit dans le district<br />

judiciaire de <strong>Québec</strong> entre 1885 et 1920», PhD, (Histoire), <strong>Université</strong> Laval, 2002.<br />

160 et dans une moindre mesure aux États-Unis. Les volumes de beurre exportés au sud de nos<br />

frontières représentent 3,6 millions de lb pour la période 1870-1874; 0,9 million de lb 1875-1879<br />

et 1 million pour la période 1800-1884. Par la suite, les exportations sont nulles. Raymond<br />

Duhaime, « Les exportations canadiennes de pro<strong>du</strong>its laitiers, 1867-1955 », L'Actualité<br />

économique, vol. 33, n02, 1957, p. 249. Rappelons qu'entre 1870 et 1885, les volumes annuels se<br />

situent entre huit et 20 millions de livres par année. Bien que les données fédérales ne précisent<br />

pas la province d'origine, on peut penser qu'une proportion significative approchant les troisquarts<br />

proviennent des fermes québécoises.<br />

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