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2.3.2 Structures familiales et cycles de vie<br />

Les familles pro<strong>du</strong>isant plus de 1 000 lb de beurre par année en 1871 comptent<br />

généralement plus de membres que les autres familles de la terre. Alors que la moyenne<br />

québécoise tourne autour de six indivi<strong>du</strong>s par maisonnée, elles en ont 8,8, incluant la main-<br />

d'œuvre extérieure au noyau familial. En excluant les employés, la taille moyenne des<br />

maisonnées des gros pro<strong>du</strong>cteurs de beurre se situe <strong>à</strong> 8,1 membres apparentés 56 , soit de deux <strong>à</strong><br />

près de trois indivi<strong>du</strong>s de plus que la moyenne des familles rurales québécoises de l'époqueS?<br />

2.3.2.1 La main-d'œuvre masculine et les cycles de vie<br />

La superficie des terres cultivées suppose une importante main-d'œuvre masculine. Dans<br />

80 % des cas, le travail d'un seul homme ne suffit pas. En effet, la moyenne de travailleurs<br />

masculins <strong>à</strong> temps plein par ferme se chiffre <strong>à</strong> 2,4 58 . Cette main-d'œuvre se recrute généralement<br />

au sein même de la famille. En effet, les pères travaillent habituellement avec au moins un fils en<br />

56 Les recensements de 1871 n'indiquent par le lien de filiation entre les indivi<strong>du</strong>s. Il est toutefois<br />

relativement aisé de les identifier. Ceux-ci sont, dans la plupart des cas: père, mère, grandsp.arents,<br />

beaux-parents, enfants, frères, sœurs ou beaux-frères et belles-sœurs.<br />

? Nous pouvons expliquer cette situation au fait que la plupart des familles sont <strong>à</strong> la fin <strong>du</strong> cycle<br />

de vie, comme nous le verrons plus loin.<br />

58 Ce nombre s'apparente <strong>à</strong> celui établi par Christian Dessureault et Yves Otis pour leur étude de<br />

sept paroisses de la région de Montréal entre 1852 et 187l. Ces derniers ne différencient pas les<br />

sexes des travailleurs, ce que nous avons cependant fait. Si nous ajoutons la portion féminine de<br />

la main-d'œuvre familiale, nous arrivons <strong>à</strong> une moyenne de près de cinq travailleurs <strong>à</strong> temps<br />

plein par exploitation. Le nombre relativement élevé de travailleurs se rapporte <strong>à</strong> une famille<br />

ayant atteint la fin <strong>du</strong> cycle d'accumulation et étant sur le point de procéder <strong>à</strong> la redistribution <strong>du</strong><br />

patrimoine familial entre les enfants. Christian Dessureault et Yves Otis, « L'impact <strong>du</strong> cycle de<br />

vie sur l'évolution des structures agraires dans la région de Montréal au milieu de XIX e siècle »,<br />

dans C. Dessureault, J.A. Dickinson et 1. Goy, sous la direction, Famille et marché XVf-.xxe<br />

siècles ...<br />

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