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commerciale (100 lb et plus). Il nous semble donc que le nombre de familles pro<strong>du</strong>isant pour<br />

le marché reste remarquablement stable entre 1852 et 1910. Ce nombre limité de familles, en<br />

dépit d'un marché favorable aux pro<strong>du</strong>cteurs, pourrait s'expliquer par les difficultés liées <strong>à</strong> cette<br />

pro<strong>du</strong>ction. Il faut maîtriser les techniques de fabrication tout en ayant les mains disponibles pour<br />

le fabriquer et, aspect non négligeable, il faut vouloir pro<strong>du</strong>ire <strong>du</strong> lait en hiver (avec les moyens<br />

techniques et les troupeaux d' autrefois). Cette pro<strong>du</strong>ction bien spécialisée ne paraît donc pas <strong>à</strong> la<br />

portée de tous.<br />

Dans la mesure où le nombre de familles avec une vocation commerciale semble rester<br />

plutôt stable tout au long de la période, nous supposons qu'elles ont significativement augmenté<br />

les volumes écoulés sur les marchés <strong>à</strong> partir de 1871 89 . Le témoignage recueilli par Marius<br />

Barbeau va d'ailleurs en ce sens. Jean Goulet affirme ainsi, en parlant de sa famille: « Ici on [les<br />

Goulet] en faisait 250 douzaines [1 000 lb] chaque hiver ( ... ) Chez Nazaire Rousseau (Adélard<br />

maintenant) près d'ici on en faisait jusqu'<strong>à</strong> 300 douzaines [1 200 lb] On gardait 15 <strong>à</strong> 16 vaches<br />

( ... /0 ». Cette hausse de la pro<strong>du</strong>ction <strong>du</strong> « raffiné » repose essentiellement sur l' intensification<br />

<strong>du</strong> travail familial. Dans la paroisse de Saint-Pierre, cette situation a toutefois généré des<br />

89 En 1910, Jean-Charles Chapais affirme dans sa monographie que les dix familles de Saint­<br />

Pierre qui pro<strong>du</strong>isent pour le marché écoulent annuellement environ 1 350 douzaines de fromage,<br />

ce qui revient <strong>à</strong> 5 400 lb de « raffiné », soit une moyenne de 540 lb par famille. La moyenne en<br />

1871 est près de 300 lb pour les 12 familles qui en préparent plus de 100 lb par année et de 246 lb<br />

pour les familles orientant leur pro<strong>du</strong>ction pour le marché en 1852. Déj<strong>à</strong>, en 1870, les Rousseau<br />

(Apolline Nolin) et les Gosselin (Luce Nolin) en déclarent respectivement 696 lb et 400 lb.<br />

Advenant que le nombre de familles reste <strong>à</strong> peu près le même, cela signifie que plusieurs ont<br />

forcément doublé voire même triplé leur pro<strong>du</strong>ction. Ceci nous laisse penser que certaines d'entre<br />

elles, dont vraisemblablement les Rousseau et les Gosselin (dont est issue Philomène Roberge<br />

née Gosselin, la principale informatrice de Jean-Charles Chapais), aient pu aisément atteindre des<br />

niveaux supérieurs <strong>à</strong> 1 000 lb par année. Jean-Charles Chapais, Le fromage raffiné de l 'Isled<br />

'Orléans ... , p.24.<br />

90 MCC/CMC archives Fonds Marius Barbeau. Non daté.[ca 1918-1936]<br />

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