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Contrairement aux fermières des États de New York et de Pennsylvanie où<br />

l' apparition d' une intensification marquée de la commercialisation de leur beurre et de fromage<br />

annonce le déclin des pro<strong>du</strong>ctions domestiques de laine et d' étoffes, les fermières de la grande<br />

région de <strong>Québec</strong> se consacrant <strong>à</strong> une pro<strong>du</strong>ction commerciale de beurre maintiennent leurs<br />

tâches plus traditionnelles de filage et de tissage 99 • En effet, les recensements agricoles montrent -<br />

que la plupart des mères, secondées par leurs filles, continuent <strong>à</strong> filer et <strong>à</strong> tisser comme autrefois.<br />

Les volumes de laine filée sont <strong>à</strong> l'image <strong>du</strong> reste des exploitations agricoles de ces familles,<br />

habituellement <strong>du</strong> double au triple de la pro<strong>du</strong>ction moyenne des autres fermières loo , ce qui<br />

pourrait laisser croire qu' elles vendent les excédents.<br />

On note cependant d' intéressantes variations entre les différentes localités. Elles laissent<br />

comprendre que ces activités traditionnelles sont peut-être en voie d' être abandonnées en certains<br />

endroits. Ainsi, dans le comté de Bellechasse, les fermières tissent, filent et font de la toile alors<br />

que dans la paroisse de Jeune-Lorette, elles abandonnent cette pro<strong>du</strong>ction. À Saint-Gabriel, les<br />

fermières filent la laine mais ne la tissent pas et ne font pas de toile. Dans le comté de Portneuf et<br />

de Lévis, toutes filent la laine mais toutes ne font pas de la toile ou de la flanelle.<br />

99 Dans les cas observés par Joan Jensen et par Nancy G. Osterud, les fermières de ces deux<br />

régions concentrent davantage leurs efforts sur la pro<strong>du</strong>ction <strong>du</strong> beurre dont les revenus leur<br />

permettent d'acheter les étoffes de leur choix, les libérant ainsi de l' obligation de filer et tisser<br />

pour elles et leurs familles.<br />

100 Les fermières étudiées filent entre 50 et 75 lb de laine et fabriquent entre 30 et 40 verges de<br />

flanelle ou de toile. À titre de comparaison, en 1851 la moyenne par déclarant se situe <strong>à</strong> 25 lb de<br />

laine; <strong>à</strong> 18 lb d' étoffe et <strong>à</strong> 21 lb de flanelle. Serge Courville, Jean-Claude Robert et Normand<br />

Séguin, Atlas historique <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>: le pays laurentien au X/Xe siècle; les morphologies de<br />

base ... , p. 60.<br />

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