f - Brasiliana USP

130 INTRODUCTION.
encore, et qui, étant entré les mains des médecins, peuvent
être facilement consultés.
Cette liste, outré les renseignements qu'elle fournit sur
l'étude des livres hippocratiques, sur les hommes qui s'y sont
livrés, sur la transmission des doctrines, cette liste, dis-je,
donne une solution positive de deux questions capitales dans
toute la critique des écrits qui portent le nom d'Hippocrate.
Ces deux questions sont : la détermination de la date la plus
ancienne à laquelle on peut reporter la Collection hippocratique
telle que nous la possédons encore, et l'authenticité
générale de ces textes dans leur transmission depuis cette
date jusqu'à nos jours.
Xénocrite de Cos avait expliqué les mots les plus difficiles
de cette Collection ; Bacchius, après lui, en avait fait autant;
Philinus avait combattu Bacchius, et Philinqs avait été aur
diteur d'Hérophile. Ce que nous savons de ces explications
( on Je verra dans le chapitre suivant) montre qu'elles avaient
porté sur l'ensemble des livres hippocratiques. Ainsi, Xénocrite
étant antérieur à Bacchius, non seulement les successeurs
d'Hérophile, mais encore ses contemporains, ont travaillé
sur Pensemble des livres dits d'Hippocrate. Ce résultat,
obtenu par des recherches directes, concorde d'une autre
part avec une phrase jetée en passant par Galien, où ce
médecin dit que, dès l^poque d'Erasistrate, la dernière
partie du traité du Régime dans les maladies aiguës était
jointeàlapremière 1 .L'époque de la publication de la Collection
hippocratique est donc forcément reportée au temps
même où ont vécu Hérophile et Erasistrate, c'est-à-dire à ce
qu'il y a de plus antique dans la fondation des études de médecine
et d'érudition à Alexandrie.
1 T. v,p. 89, Ed. Basil.