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DE QUELQUES POINTS DE CHRONOLOGIE MÉDICALE. 217
« qui longe le rachis est le commencement des artères. —
« L'artère qui longe le rachis n'est pas le commencement
« des artères. — Le cœur est le commencement des artères.
« — Le cœur n'est pas le commencement des artères *. »
Ce que Dionysius rapporte embrasse toutes les opinions
anciennes sur cette question que les physiologistes s'étaient
posée. Mais je dois me borner aux seuls écrits de la Collection
hippocratique; et, dans cette Collection, les hypothèses
sur l'origine des vaisseaux sanguins sont moins nombreuses.
Elles se réduisent â quatre : Le cerveau est l'origine des
veines (Polybe, dans le traité de la Nature de l'homme); la
grosse veine qui longe la colonne vertébrale est l'origine des
veines (l'auteur du 2 e livre des Épidémies) ; le'cœur est l'origine
des vaisseaux sanguins ( l'auteur du livre des Principes
ou des Chairs, l'auteur de l'opuscule sur le Cjjpur ) ; le
foie est l'origine des veines, le cœur, des artères" 1 (l'auteur
du livre de l'Aliment). On voit, par le rapprochement des
opinions contenues dans les livres hippocratiques, comme
par le résumé de Dionysius d'iEgée, ce qu'il faut entendre
par le problème de l'origine des vaisseaux sanguins, tel que
se le sont posé les anciens physiologistes. Ce ne sont pas
d'extravagantes erreurs d'anatomie ; mais c'est une hypothèse
que faisaient les médecins, ignorant la circulation et
voulant concevoir la source du sang.
La Collection hippoeratique offre donc quatre opinions très
distinctes sur l'origine des vaisseaux sanguins. Ces opinions
représentent-elles des époques différentes de la physiologie,
et est-il possible d'en reconnaître la chronologie? c'est ce
qu'il importe d'examiner.
Ce point' d'histoire médicale a été discuté avec un soin
' Phot. Bibl., p . 219, Ed. Hoeschel.