f - Brasiliana USP

428 " INTRODUCTION^
crate, et se rappelant seulement qu'on disait que le peuple
d'Athènes avait rendu un'décret,en sa faveur, a introduit
Ja mention de ce Décret dans une lettre qui, si elle avait été
véritable, aurait été écrite avant le Décret.*\
Autre contradiction non moins manifeste ^ dansda Lettre
, que Paetus écrit à Artaxerce ; il est dit qu'Hippoeratea déjl
été honoré des*"dons des Athéniens à Pégal d'Hercule et
et d'Esculape pour les services qu'il leur avait rendus. Dans
le Décret il est dit que les Athéniens accordent à- Hippocrate
certaines faveurs éminentes et des honneurspàreilsà ceux
d'Hercule, parce qu'il a préservé la Grèce de la peste et refusé-les
dans du roi de Perse. Si les Athéniens l'ont récompensé
pour avoir refusé les dons du barbare, il ne pouvaitavoir
reçu la recompense des Atheniens-au moment ou il faisait
ce refus. La méprise du faussaire est évidente, il est im-
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possible de^ne pas en être frappé.
Les inadvertances de celui qui a.rédigé la légende d'Hippocrate
touchant son rôle prétendu dans la grande fièvre
qui-dévasta la Grèce, ne permettent pas de doutér.le'.moins
du monde que toute cette histoire ne soit contfouvée. Ce
sont des preuves «positives-, toujours plus décisives que des
preuves négatives. Mais, quand ce récit auraitjété arrangé
de manière,qu'il n'y subsistât aucune dfe ces contradictions
palpables qui en font toucher au doigt et à l'oeil la fausseté,
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comment pourrait--ôn le concilier avecde dire de Thucydide,
qui assure'quetout l'art des médecins fut impuissant ? et*de
qlioi les Athéniens auraient-ils, eu à rerôercier Hippocrate,
lorsqu'on lit dans le même Thucydide : « L'hiver suivant la
« maladie reparut à Athènes ; à la vérité, elle n'avait jamais
« complètement cessé, mais il y avait eu un relâchement.
« Cette *seconde invasion ne «dura pas moins d'un an ; la
« première en avait duré lieux ; de sorte qu'il est vraijde