f - Brasiliana USP

MÉDECIN*; AVANT HIPPOCRATE. 1 1
lès prêtres-médecins de l'Egypte. Hérodote nous montre
ces médecins égyptiens établis à la cour du roi de Perse, Darius,
fils d'Hystaspe. Il y avait des asclépiades à Rhodes, à
Cnide x à Cos ; il y en avait à Athènes; au milieu de leur
temple se trouvait une sourée thermale. Platon parle Souvent
des asclépiades athéniens, et il le fait en termes qui prouvent
qu'ils s'étaient; acquis une réputation d'élégance»;'et de bon
goût dans la ville de Minerve 1 .. En un mot, il y avait dés
asclépiades partout où un temple d'Esculape avait été fondé.
Que fauHl entendre par cette dénomination? Formaient-ils
une famille réelle, ou simplement une corporation qui se re-;
crutait par voie d'initiation? Il est certain que quelques-uns
d'entr'eux, en se donnant ce nom, prétendaient indiquer leur
généalogie, et ils se disaient descendants d'Esculape par
Podalire ou Machaon. Galièn 2 nous apprend queCtésias, asclépi'ade
de Cnide, était parent d'Hippocrate, et il nous dit
ailleurs 5 que, la branche des asclépiades de Rhodes s'étant
éteinte, l'école de cette île tomba avec eux. Ces remarques
pourraient, faire croire à l'existence d'une famille réelle, mais
dans le fond il n'en est rien. Il se peut que parmi les prêtres
qui desservaient les Asclépions quelques-uns se transmissent
en effet de père en fils la science médicale, et, formant ainsi
dans le sein de la corporation une vraie famille, prétendissent
reporter leur origine aux temps. mythol^ques. La
famille d'Hippocrate était sans doute dans ce cas ; mais c'était
une prétention particulière des Nèbrides'ftiom qu'on lui donnait
aussi en raison d'un de ses aïeux). Le reste des asclé-*
* Touç x6u.tyouç 'AffxXv-iuaSai-. De republ. lib. i* t. 5. p. 108.
Ed. Tauchn.
* T. v, p. 652, Basil.
3 T. iv, p. 35, Basil.