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LE SYMPOSIUM INTERNATIONAL LE LIVRE. LA ROUMANIE. L ...

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110 Victor GhilaŞ<br />

vieille et importante tradition byzantine avec des ouvertures vers la culture<br />

moderne occidentale. Ses maîtres, en matière de musique antique grecque et<br />

de philosophie ont été Iacomi et Meletie d’Arta, bien initiés dans la doctrine<br />

naturaliste de Jean Baptiste van helmont, et Antoine et Spandoniu, adeptes<br />

du péripatétisme aristotélique. C’est toujours à Constantinople qu’il a<br />

plongé dans l’étude de l’islamisme – langues turque, arabe, persane et de<br />

la théologie musulmane – grâce à ses contacts avec d’illustres représentants<br />

de la civilisation orientale : le mathématicien Saadi, adepte de la théorie<br />

atomiste de Démocrite, l’homme de lettres nefi-oglou.<br />

Ses connaissances ainsi que l’expérience culturelle qu’il a vécue<br />

directement trouveront leur réflexion dans son œuvre. Il serait erroné de<br />

considérer le savant comme théoricien de la musique religieuse, une qualité<br />

que par ailleurs il n’a jamais revendiquée. pourtant, cette dimension ne reste<br />

pas étrangère à sa personnalité. elle est visible sous la forme d’observations<br />

pertinentes concernant le lieu, le rôle, les fonctions, et certaines de ses<br />

qualités spirituelles, le contexte des cultures orientale et est-européenne de<br />

la période respective.<br />

la lecture des œuvres de Dimitrie Cantemir (l’Histoire de l’Empire<br />

Ottoman, le Système de la religion mahométane et la Description de la<br />

Moldavie) nous montre ses vastes connaissances des cultes islamique<br />

et chrétien-orthodoxe, qui lui ont servi d’appui pour ses nombreuses<br />

compositions musicales.<br />

L’Histoire de l’Empire Ottoman révèle le fin esprit d’observation et<br />

l’immense connaissance de Cantemir de cette culture dont fait partie la<br />

musique : l’auteur mentionne plusieurs catégories de chansons religieuses<br />

canoniques d’un caractère solennel dans l’expression de la foi musulmane,<br />

telles que l’ezan, le selat, le temigd :<br />

ezan. hymne qui contient la proffession de foi des Mahométans. Il y<br />

a un Chantre (Muezin) qui cinq fois le jour invite le peuple à la prière,<br />

répétant cette formule du haut de la tour du Jami appellée Minarè :<br />

le vendredi on ajoute un sizième ezan, nommé Sella ; il se prononce<br />

deux heures avant le namaz ou prière de midi, mais il n’est pas suivi<br />

de prière: non plus que que le temjid ou chant marqué avant les prières<br />

du matin, ne précede pas immédiatement ces prières : ce sont seulement<br />

des élevations vers Dieu, des Doxologies, pour adorer l’auteur de la<br />

lumière, qui a sanctifié ce sacré jour du vendredi. la confession de foi<br />

des Mahométans consiste seulement en ces deux points ou articles :<br />

Dieu est le seul Dieu et Mahomet est son Prophéte. L’Ezan finit par<br />

cette conclusion : Dieu est le Très Haut, il n’y a d’autre Dieu que lui, et

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