LE SYMPOSIUM INTERNATIONAL LE LIVRE. LA ROUMANIE. L ...

La Roumanie, la Bulgarie et l’Allemagne... 431
les documents de la conférence. l’idée a échoué à cause du refus du tsar
et de radoslavov 7 .
le chef de la délégation bulgare, le ministre des Finances, hristo
popov, fut fermement convaincu que le problème de la Dobroudja devait
être pleinement et définitivement résolu à Brest-litovsk. la même opinion
était partagée aussi par le ministre de Bulgarie à Berlin, qui affirmait que
si les russes « seront bien informés dans la question de la Dobroudja »,
ils seront de notre côté. Malgré ce fait, radoslavov n’a pas accepté – à
l’insistance allemande – que le sort de la Dobroudja septentrionale soit
examiné à Brest-litovsk espérant que la Dobroudja entière soit admise
dans les pourparlers séparés avec la roumanie 8 .
l’exclusion de la question de la Dobroudja des négociations avec la
russie n’a pas été inspirée car sa solution se trouvât singulièrement aux
mains des alliés de la Bulgarie. l’empire ottoman ne cachait plus ses
intentions de demander pour la Dobroudja une compensation dans la thrace
occidentale. l’idée du chef de la délégation allemande, le Secrétaire d’état
richard von Kühlmann, d’offrir à la roumanie la Bessarabie en échange
de la cession de la Dobroudja ne paraissait pas être favorable à la cause
bulgare. Des objections très sérieuses a soulevé le Général nikola Jekov 9 .
Dans la deuxième étape des pourparlers (10–28 février 1918), la
délégation bulgare fut dirigée par le premier radoslavov, étant inclus aussi
le ministre à Vienne, A. tošev. le 9 février, déjà, fut signé à Brest-litovsk
le traité de paix avec l’ukraine. la Dobroudja n’était pas mentionnée dans
le document. la même chose est advenue aussi dans le traité de paix du
3 mars, conclu avec la russie Soviétique. la cause bulgare ne s’est pas
réjouie de succès dans les négociations de Brest-litovsk. l’une des causes
fut sûrement les maladresses de la diplomatie bulgare.
D’autre part, le 7 décembre 1917, le Commandement Suprême
allemand a ordonné le commencement des négociations d’armistice avec
la roumanie, à Focşani, document signé après deux jours. la ligne de
démarcation entre les deux coalitions adverses passait par la rive droite
du bras Saint Georges du Danube, le territoire septentrional restant sous
l’autorité russe, et celui méridional sous contrôle bulgare. Au début de
janvier 1918, la diplomatie allemande a adopté comme base principale de
discussion l’idée selon laquelle « la Bulgarie peut garder au-delà de la
7 Ibidem, nr; 299, pp. 451-453.
8 Ibidem, nr. 309, pp. 461-462.
9 St. StoJAnoV, Sporat za Severna Dobrudža i pretenciite na Turcija za
kompensacii v Trakija prez 1918, dans „dobrudža”, dobrić-silistra, nr. 8, 1991, pp. 101
et suiv.