LE SYMPOSIUM INTERNATIONAL LE LIVRE. LA ROUMANIE. L ...

228 FLORIn MARInEScU
Si l’existence, par exemple, de certains livres liturgiques dans une cellule ou
dans une bibliothèque semble tout à fait naturelle, d’autant plus admirable
est l’existence d’un livre d’histoire, de géographie ou de médecine, d’un
nomocanon ou d’une anthologie poétique que le moine lisait lorsqu’il ne
faisait pas ses prières, par désir de s’informer.
Vivant en Grèce pendant les derniers 32 ans, j’ai eu la possibilité,
parallèlement à mon activité principale du Mont Athos qui consistait à
dépister et à valoriser les milliers de documents roumains, de m’intéresser
aussi aux livres roumains qui existaient dans beaucoup de monastères
athonites et qui constituaient le résultat des relations étroites entre ces
monastères et les roumains. Ainsi, au cours des années, j’ai vu ou j’ai
enregistré aussi, soit en totalité, soit en partie, les collections de livres
roumains des monastères de la Grande laure (Megistis lavras), de Saint
paul (Ayiou pavlou), des Ibères (Iviron), Koutloumousiou, Simonopetra et
pantokrator. Dans le premier, je ne sais pas combien il y en a exactement,
car après une première mission, en 1995, il n’y a pas eu de suite. De
toute façon, il doit y en avoir plus de cent, dont le plus ancien est le Livre
roumain d’apprentissage (Carte românească de învăţătură ou Cazania
lui Varlaam) paru à Iassy en 1646. Au monastère Koutloumousiou il
y en a théoriquement une cinquantaine, dont la plupart appartient au
xIx ème siècle. Au monastère des Ibères, on garde 78 (compris entre 1784
et 1968) et à Simonopetra on garde 49 (parus chronologiquement entre
1748 et 1970). Au monastère pantokrator il y a quelques centaines de
livres et périodiques, dont j’ai enregistré jusqu’à présent environ 150 et
dont la plupart appartient, jusque maintenant, au xIx ème siècle 3 . les plus
nombreux livres (et il est tout à fait logique que leur nombre soit grand)
je les ai identifiés et valorisés, en l’attente de la publication du catalogue,
au monastère de Saint paul, où j’ai publié aussi, comme vous le savez,
le catalogue des 1000 documents roumains et où j’ai une excellente
collaboration avec le père nicodème hagiopavlitès. À la tâche difficile
de rédiger ce catalogue, j’ai été accompagné par l’historien Vladimir
Mischevca de la république de Moldavie, qui a séjourné quelques bonnes
années en Grèce. le volume est en train de publication. quant aux livres
3 Je mentionne ici que, pendant les dernières années, les livres de l’ermitage roumain
de Prodromou sont enregistrés par le philologue laurenţiu Avram, assisté de quelques
jeunes collaborateurs. Il a réussi de mener à bonne fin ce travail – le catalogue est accompli,
mais il n’a pas encore été publié. pour une description des livres roumains anciens de la
bibliothèque, voir dans le volume Lucrările Simpozionului Internaţional Cartea, România,
Europa. Ediţia I. 20–23 Septembrie 2008, Bucureşti 2009, l’intervention intitulée (en
langue française) « les livres roumains anciens dans les bibliothèques des monastères du
Mont Athos. la bibliothèque de l’ermitage roumain de prodromou », p. 273-281.