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LE SYMPOSIUM INTERNATIONAL LE LIVRE. LA ROUMANIE. L ...

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La position du Ministère des Affaires Étrangères de la Roumanie... 319<br />

qui est des Aroumains de la yougoslavie, on n’a pas enregistré de leur<br />

part des réactions à la sévère politique d’assimilation menée avec tenacité<br />

par l’état à l’égard de tous les roumains qui n’avaient pas fait l’objet des<br />

conventions bilatérales entre la yougoslavie et la roumanie 15 .<br />

g) L’action de la Roumanie à l’appui de l’identité roumaine des<br />

Aroumains. Ses perspectives d’avenir<br />

dans son rapport, Emil oprişanu souligne à juste titre que, depuis son<br />

apparition sur la carte politique de l’europe moderne, la roumanie s’est<br />

fait un devoir sacré de contribuer, par une politique balkanique adéquate,<br />

non seulement à la survivance, mais, ce qui plus est, à l’épanouissement<br />

de l’identité roumaine des Aroumains. pour mener à bon fin cette<br />

mission nationale, elle devait garder la qualité de puissance protectrice<br />

des Aroumains, que l’empire ottoman lui avait reconnue solennellement<br />

par la constitution impériale (iradé) de 9/22 mai 1905 et que les états<br />

balkaniques consentirent, bon gré, mal gré, à lui reconnaître formellement<br />

par les lettres officielles des premiers ministres grec, serbe et bulgare,<br />

annexées au traité de paix de Bucarest, en août 1913, après la deuxième<br />

guerre balkanique dans laquelle l’intervention roumaine fut décisive 16 . en<br />

même temps, la roumanie aspirait à assumer aussi la mission européenne<br />

de contribuer au maintien de la paix et de l’équilibre des forces dans cette<br />

région du monde. Il n’y avait contradiction aucune entre les deux objectifs<br />

majeurs de la politique balkanique de la roumanie – la sauvegarde et le<br />

développement de l’identité roumaine des Aroumains et le maintien de la<br />

maisons) ont provoqué une grave crise diplomatique entre la roumanie et la Grèce dont le<br />

point culminant fut la rupture de leurs relations diplomatiques (1906–1911), cf. Românii<br />

de peste hotare, p. 97 ; VelIChI, Constantin n., 1969, « les relations roumano-grecques<br />

pendant la période 1879–1911 », Revue des Études Sud-Est Européennes, VII, 3, p. 535 et<br />

suiv. ni ces actes, ni la rupture des relations diplomatiques entre la Grèce et la roumanie,<br />

sur l’initiative de la Grèce, n’étaient pas sans rapport avec le mécontentement soulevé<br />

dans l’opinion publique grecque par l’irade du sultan Abdoul hamid (9/22 mai 1905)<br />

accordant aux Aroumains de la turquie européenne, sur les insistances de la diplomatie<br />

roumaine, le statut de millet (« nation ») distincte du Rum millet (« nation rhoméique »<br />

ou « byzantine », de langue grecque et de confession chrétienne orthodoxe, ayant comme<br />

chef le patriarche oecuménique de Constantinople).<br />

15 Idem, p. 63. en 1927, des roumains de la Bulgarie du nord avaient rédigé un<br />

mémoire par lequel ils demandaient la fondation d’écoles roumaines dans les localités par<br />

eux habitées. en réponse, les autorités avaient confisqué le mémoire et emprisonné les<br />

signataires, v. Românii de peste hotare, p. 70.<br />

16 Românii de peste hotare, p. 57.

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