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LE SYMPOSIUM INTERNATIONAL LE LIVRE. LA ROUMANIE. L ...

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La position du Ministère des Affaires Étrangères de la Roumanie... 309<br />

le diplomate roumain fait la distinction nécessaire entre les Aroumains,<br />

qu’il désigne du nom impropre, mais en usage depuis longtemps en<br />

roumanie, de Macédo-roumains, et les autres groupes de population<br />

roumaine dispersés dans les quatre pays balkaniques : roumains du timoc,<br />

roumains du Banat serbe, Megléno-roumains ; il considère cependant, à<br />

juste titre, ces derniers comme une branche des Aroumains. À la différence<br />

d’autres intellectuels et créateurs d’opinion roumains, Emil oprişanu, un<br />

diplomate au courant de toutes les recherches sur le terrain et de toutes les<br />

publications scientifiques concernant la romanité balkanique, a le scrupule<br />

de ne pas négliger les particularités distinctives par rapport aux Aroumains<br />

des roumains du haemus et des roumains dits dinariques, disparus<br />

depuis des siècles par assimilation aux Bulgares, Serbes et Croates. Il<br />

est aussi parfaitement conscient que l’évolution économique, politique et<br />

culturelle des Balkans avait modifié dans une certaine mesure la répartition<br />

géographique des Aroumains et avait fait diminuer leur nombre.<br />

les causes de ces changements seraient, selon lui :<br />

1. le développement des centres urbains commerciaux et industriels<br />

dans lesquels se sont établis nombreux Aroumains à vocation bourgeoise<br />

et, par cela même, voués à l’assimilation aux nationalités dominantes ;<br />

2. les réformes sociales et politiques accomplies par les états<br />

balkaniques au bénéfice de la nationalité dominante : réformes agraires en<br />

Grèce, en Albanie, en yougoslavie ; échanges de population et colonisation<br />

des Grecs d’Asie Mineure en Macédoine, accompagnée d’une émigration<br />

des Megléno-roumains islamisés en turquie ; émigration des Aroumains<br />

de Bulgarie en roumanie et en Grèce ; décadence, en Grèce et partout dans<br />

les Balkans, de l’élevage du petit bétail pratiqué par les Aroumains, à cause,<br />

d’une part, de l’expropriation par l’état hellénique de ces grands domaines<br />

des anciens beys turcs qui avaient assuré auparavant le pâturage et, d’autre<br />

part, à cause du blocage des grandes voies traditionnelles de transhumance<br />

à la suite de la partition politique de la turquie européenne entre la Grèce,<br />

la yougoslavie, la Bulgarie et l’Albanie, suivie par la création de nouvelles<br />

frontières et taxes douanières, etc. ;<br />

3. la démocratisation de l’instruction publique et de la vie culturelle<br />

nationale en langue d’état dans les Balkans qui, entraînant les masses<br />

aroumaines et favorisant leur progrès intellectuel, contribuait en même<br />

temps à leur assimilation ;<br />

4. les politiques de déromanisation systématique des Aroumains<br />

menées par certains états balkaniques : interdiction des écoles et des églises<br />

roumaines, obligation imposée aux Aroumains de slaviser leurs noms et<br />

prénoms, interdiction des publications en langue littéraire roumaine ou en

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