LE SYMPOSIUM INTERNATIONAL LE LIVRE. LA ROUMANIE. L ...

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ou dans une trésorerie d’état ou dans un trésor de sanctuaire (...) » 38 .
l’inscription peut en effet avoir accompagné l’entrée de l’objet dans une
trésorerie, ce qui suppose une forme d’administration, avec une intendance.
Dans la tombe du tumulus Golyama Kosmatka, l’inscription du nom du
propriétaire, en même temps et par la même main que celle du poids du vase,
témoigne peut-être de l’introduction de l’objet dans le trésor de Seuthès.
le cas de la phiale en or de panaghuriste est particulièrement intéressant
car ce vase porte deux inscriptions de poids, comme s’il était entré dans
une nouvelle comptabilité, faisant usage d’un étalon différent. la notation
du poids n’était peut-être pas exclusivement liée à une conservation
à long terme de ces objets dans une réserve familiale ou dans le trésor
d’un sanctuaire : peut-être a-t-elle également été utilisée pour faciliter les
échange, dès la fabrication du vase ou à partir de son entrée dans un trésor.
Cadeaux, paiements, pillages ? Hypothèses sur la circulation des vases
en métal précieux
la découverte du trésor de rogozen a constitué une étape majeure
dans la connaissance de l’origine de tout un groupe de vases, qui a pu être
réinterprété grâce à la quantité de matériel nouveau apporté. Ce groupe
est constitué d’objets retrouvés, de manière très dispersée, dans le nord
de la thrace et caractérisés par la présence d’inscriptions suivant une
même formule, du type nom du propriétaire (au nominatif ou au génitif)
et nom de lieu introduit par les prépositions ek, eg, ou es, qui expriment
la provenance 39 . Il est clair que lorsque ces vases furent enfouis, leurs
propriétaires n’étaient plus ceux qui les possédaient au moment où la
gravure a été réalisée, puisqu’on a retrouvé des inscriptions identiques sur
des vases, de type « Kotys ex Beo » dans des endroits très dispersés 40 . on
38 p. BernArD, h. InAGAKI, « un torque achéménide avec une inscription
grecque au musée Miho (Japon) », CRAI, 144 e année, 4, (2000), p. 1371-1437.
39 Sur les inscriptions des vases du trésor de rogozen, voir dans Papers of the
Anglo-Bulgarian Conference, 12 March 1987, BF Cook ed. (1989), londres : Fol,
A., « the royal inscriptions on the silver vessels from rogozen », p. 33-37, hInD, J.,
(1989) « the inscriptions on the Phialai and jug from rogozen », p. 38-43, et pAInter,
K., « Inscriptions on forth century silver from Bulgaria ? », p. 73-81. Voir également
MIhAIloV, G., « the inscriptions », The Rogozen Treasure, trad.. n. Chakalova, éd.
A. Fol, Sofia (1989), p. 46-71, nIKoloV, B., « le trésor thrace de rogozène, dép. de
Vratsa, Bulgarie », Thraco-Dacia 10 (1989), p. 189-196 et ByVAnCK-quArleS VAn
uFForD, l. (1990), « A propos du trésor de rogozen », BABesch 65 (1990), p. 51-72.
40 Ainsi, avant la découverte de rogozen, avait-on déjà connaissance de plusieurs
pièces de vaisselle sur lesquelles était inscrit le nom de Kotys : les vases d’Alexandrovo,
de Moghilanska Mound, d’Agighiol, les rytha et un petit pichet de Borovo.