LE SYMPOSIUM INTERNATIONAL LE LIVRE. LA ROUMANIE. L ...

Les Séleucides et les Balkans... 363
des toponymes comme Sevrreion, Sevrrion, Sevrra, Serrium 38 .
le vainqueur de Dosithée appartenait-il à une unité des cavaliers
thraces cantonnée en Judée ? C’est une hypothèse assez récente, élaborée
par Bezalel Bar Kochva 39 qui donnait comme garnison de cette unité la
ville de Iamnia, en s’appuyant sur deux références : I Mac. 5, 58-59 et II
Mac. 12, 35. Cela ne va pas sans poser problème, car nous connaissons
la deuxième référence déjà – c’est l’épisode de Dosithée et du cavalier
thrace de la bataille de Marissa. quant à la première, elle ne nous dit rien
de spécifique, sauf que Gorgias voulait défendre la ville d’Iamnia avec ses
troupes. C’est donc très peu pour conclure en faveur d’une unité de thraces
stationnée à Iamnia.
une inscription, peut-être un serment, qui implique un Arés Aulétès
(qu’on a lu d’abord Athlètes) 40 , s’est vue donner l’interprétation suivante :
As to the origin of oath-takers, the description of Ares as a flute player
(Aujlhthv~) may suggest that they were thracian, for that epithet is not
found among the many attached to Ares in the Greek and hellenistic
culture, all of which stress his warlike attributes, cruelty, lack of
restraint etc. the epithet can be explained however, by the connection
between Ares Dionysus in the thracian culture. Described as a flute
player, Dionysus was known in thrace as a god of war, and Ares, who
like Dionysus originated in thrace, is a nickname for the latter or his
stand-in, or even his twin” et donc le serment “may be attributed to the
garrison in the city citadel at the time of the revolt” et “seems to contain
some indication of the thracian descent of at least some of the soldiers.
these thracians were indigenous, probably equipped as semi-heavies
in the thracian style which was somewhat lighter than the other semiheavies
of the period41 .
Comme on peut le voir, c’est une conjecture qui s’appuie sur l’argument
que le serment est prêté à Ares Aulétès. les soldats qui adoraient ce dieu
ne pouvaient être que des thraces, car cette variante d’épithète cultuel
est par ailleurs inconnue dans le monde grec. Si un groupe de thraces se
une pierre funéraire d’époque romaine, et notre Soura a toute vraisemblance d’être une
femme d’origine syrienne et très probablement servile, et non un vaillant cavalier thrace.
38 2 DetSCheW D., Die Thrakischen Sprachreste , Vienne 1976, p. 433.
39 BAr KoChVA B., Judas Maccabaeus, Cambridge 1989, pp. 69 sqq., 118 sq.,
133 sq.; SeKunDA n., Seleucid and Ptolemaic reformed armies 168-145 B.C. Volume I.
The Seleucid Army under Antiochus IV Epiphanes, Stockport 1994, p. 18.
40 S.e.G. xxx (1980), pp. 483 sq. (lemma par pleKet h.W.)= C.I.J.p. I1, no. 1,
pp. 39 sq. (lemma par eran lupu).
41 BAr KoChVA B., Judas Maccabaeus, Cambridge 1989, pp. 119 sq.