LE SYMPOSIUM INTERNATIONAL LE LIVRE. LA ROUMANIE. L ...

considérations sur la dignité de la princesse Maria cantemir 99
de Caucase, en septembre-octobre 1722. le tsar, avec sa Cour, a pris la
route de Moscou, le 4–5 novembre 1722, alors que le prince moldave a du
retarder son départ. Ce retard a dû se prolonger, à cause de l’état de santé
de la princesse Anastasia, qui a avorté lé 27 novembre 1722. en ce qui
nous concerne, nous considérons que c’est à cause de ces mésaventures
que Dimitrie Cantemir n’a pas pu quitter Astrakhan que le 27 janvier 1723.
7. la famille des Cantemir cultivait une atmosphère de profonde
dévotion chrétienne, où l’on observait strictement les 10 commandements
et les principes de la morale orthodoxe. le fait est témoigné par les églises
bâties par Dimitrie Cantemir et ses descendants, telle l’église consacrée aux
Saints Constantin et elène du monastère grecque St. nicolas, de Moscou,
l’église du village de Ciornaia-Greazi, consacrée à la « très Sainte Mère de
Dieu la Source de la Vie» et l’église du domaine de Dimitrievka (région de
harkov). on pourrait aussi y ajouter l’éducation et l’instruction des enfants
de la famille, confiées aux moines (comme Jérémie Cacavela) ou prêtres
(Athanase Condoidi) de religion orthodoxe. les livres religieux (notamment
la Bible) occupaient une place d’honneur dans la maison de Dimitrie
Cantemir. A notre avis, il était impossible que le prince de la Moldavie,
ainsi que les membres de sa famille, tous de gens profondément religieux,
aient pu outrepasser les principes du Décalogue (« tu ne commettras pas
d’adultère ») ou admettre parmi eux des si graves violations de la morale
chrétienne. C’est Marie elle-même qui a bâti une église dans le village
d’oulitkino48 , entre 1742–1747, et a légué dans son testament de faire
fonder un monastère pour les Sœurs. toute la vie qu’elle a menée, ainsi que
les relations qu’elle a entretenues, montrent parfaitement qu’elle avait été
une femme particulièrement dévote. le fait qu’elle ait consacré une église
à la « Sainte Marie Magdalena » ne semble pas être la preuve qu’elle ait
commis quelque péché ou qu’elle ressentait des remords à cause de cela –
c’était tout simplement, selon toute apparence, pour honorer et éterniser le
nom de Maria qu’elle portait.
8. quoiqu’on lui ait plusieurs fois demandait sa main49 par des gens des
divers rangs de la noblesse, elle n’a personne épousé, mais son comportement
a toujours été irréprochable, et cela a été reconnu non seulement par son
entourage et ses proches, mais aussi parla haute société russe. Se distinguant
par son intelligence et à sa culture, elle occupait une place de premier rang
parmi les dames russes de l’époque. elle recevait des invités, elle rendait
48 le village d’oulitkino était dans la possession de Maria Cantemir et se trouvait à
40 verstes de Moscou. A partir de 1767 son nom change en Mariino (Марьино).
49 Dinastia Cantemireştilor, sec. XVII–XVIII, p. 469.