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LE SYMPOSIUM INTERNATIONAL LE LIVRE. LA ROUMANIE. L ...

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Les Séleucides et les Balkans... 371<br />

pu participer à la bataille de Kouroupédion de 281 av. J.C. aux côtés de<br />

Séleucos I er (comment aurait-il pu autrement tuer un thrace et un Mysien ? Il<br />

a dû, le pense-t-on d’habitude, combattre contre les soldats de lysimaque).<br />

Il faudrait ainsi supposer l’existence d’un traité d’alliance (ou au moins<br />

d’une entente informelle) 64 entre prusias I er et Séleucos I er , afin de justifier<br />

la mort de Ménas en défendant sa patrie. Mais, dans ce cas, on comprend<br />

mal pourquoi lysimaque ait pu permettre à tout contingent bithynien que<br />

ce soit de traverser une bonne partie de son royaume asiatique pour se<br />

joindre au Séleucide afin d’augmenter l’armée de son rival, lorsqu’il avait<br />

eu tout le temps et tous les moyens de l’empêcher (si on garde à l’esprit la<br />

position géographique de la Bithynie).<br />

Ménas n’était pas un mercenaire, car il combattait « pour sa patrie et<br />

ses illustres parents », et donc l’unité d’infanterie légère qu’il commandait<br />

a dû participer a une bataille qui aurait pu décider du sort de la Bithynie.<br />

Voilà une bonne raison de partager l’avis de Giovanni Vitucci « non è<br />

affato escluso che ivi possa trattarsi di una lotta sostenuta posteriomente<br />

dai Bitini contro i pergamo » 65 .<br />

la solution du problème tient donc à deux variables, que seules des<br />

découvertes à venir pourraient éclairer :<br />

1. la bataille de Kouroupédion de notre inscription pourrait être celle<br />

de 281 av. J.C. (chose suggérée par la paléographie de l’inscription, selon<br />

louis robert). Dans ce cas, il serait plus naturel de penser que la Bithynie a<br />

dû se retrouver dans les rangs des alliés de lysimaque (car il arrive souvent<br />

que les puissances mineures parviennent à trouver un moyen de s’entendre<br />

avec leurs voisins plus grands qu’elles ont vaincu sur les champs de<br />

batailles. Après plusieurs expéditions, il est probable que lysimaque ait pu<br />

64 Cette hypothèse semble être agrée par plusieurs modernes, comme : lAuney<br />

M., Recherches sur les armées hellénistiques, paris, t. II, 1950, pp. 434, 438: « les deux<br />

épigrammes […] vantent son courage, sans dire dans quelle armée il combattait. on admet<br />

que c’était celle de Séleukos, sans que l’on puisse décider si ce souverain avait conclu<br />

une alliance avec les Bithyniens ou avait enrôlé des mercenaires […] Il est généralement<br />

admis que le thrace et le Mysien servaient dans l’armée de lysimaque, le Bithynien dans<br />

l’armée de Séleucos » – mais il est très peu probable que Ménas fut un mercenaire, voir<br />

infra ; VItuCCI G., Il Regno di Bitinia, rome, 1953, p. 18: „resta pienamente verosimile<br />

che zipoites se alleasse con gli avversari di lisimaco e collaborasse fattivamente alla<br />

vittoria de Seleuco”; StroBel K., Die Galater : Geschichte und Eigenart der Keltischen<br />

Staatenbildung auf den Boden des hellenistischen Kleinasien, t. I, Berlin 1996, p. 201:<br />

„Zipoites von Bithynien muß 282 unverzüglich auf der seite des seleukos in den Krieg<br />

eingetreten sein, da ein bithynisches Korps an der Schlacht von Kouroupedion teilnahm“<br />

65 VItuCCI G., Il Regno di Bitinia, rome, 1953, p. 18.

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