LE SYMPOSIUM INTERNATIONAL LE LIVRE. LA ROUMANIE. L ...

490 OLIVIER PIcARD
de relations politiques, d’échanges monétaires et de commerce qui sont
toujours présentes dans le cadre institutionnel organisé par le pouvoir. Il
suffit de comparer les grandes campagnes de Darius en 513 puis en 491 à
celles de philippe II. les perses apparaissent comme des prédateurs, qui
prélevent un tribut que nous ne voyons plus, puisqu’il a été refondu par
le Grand roi, mais aussi un butin que rassemblent les différents chefs de
corps venus de diverses parties de l’empire où ils retournent mettre à l’abri
leurs rapines (comme le trésor d’Assiout). Il est bien certain que philippe
II a lui aussi fait du butin, mais le plus significatif est de constater qu’il
s’installe et qu’il recrute des troupes locales : c’est que montrent à la fois
la thésaurisation du bronze, qui constitue la part de la solde permettant aux
guerriers de pourvoir à leurs besoins quotidiens, et d’autre part la mention
des contingents thraces dans les campagnes de philippe II et d’Alexandre,
y compris lors d’expéditions menées contre d’autres peuples thraces. A
partir de ce moment, la région est pleinement intégrée dans les machines
guerrières des royaumes hellénistiques. les rapports sont très différents
après 168 parce que rome a prétendu exclure les thraces de la nouvelle
organisation militaire, très réduite, après la destruction du royaume de
Macédoine et la constitution de la province : les guerriers thraces et Galates
de la fin du IIe siècle viennent chercher les armes à la main l’argent qu’ils
ne peuvent plus percevoir sous forme de solde.