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LE SYMPOSIUM INTERNATIONAL LE LIVRE. LA ROUMANIE. L ...

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l’or et l’argent des aristocraties thraces, Ve–iiie s. av. J.-c. ... 499<br />

et de bâtons. D’autres inscriptions, utilisant les lettres de l’alphabet grec,<br />

indiquent manifestement un nombre, mais leur interprétation est difficile 34 .<br />

Il faut en effet déterminer à la fois lequel des deux systèmes concurrents de<br />

numération a été utilisé, alphabétique ou acrophonique 35 , et l’étalon utilisé.<br />

Il faudrait en outre savoir si le poids est bien celui de l’objet seul et non<br />

d’une paire ou d’un groupe de vases 36 .<br />

les deux vases inscrits découverts en 2004 dans la tombe de Goliama<br />

Kosmatka, dans la « vallée des rois thraces », font figure d’exception,<br />

puisque l’étalon est précisé : le poids est exprimé en tétradrachmes<br />

d’Alexandre. on lit ainsi, sur l’extérieur du col de la phiale en argent<br />

Seuthou olKh tetrADrAChMA AlexAnDreIA ? III 37 . Cette<br />

découverte a permis de confirmer l’utilisation d’un étalon monétaire pour<br />

exprimer le poids d’un vase en argent sans que l’on puisse dire si, dans ce<br />

cas précis, des tétradrachmes d’Alexandre ont servi comme instruments de<br />

pesée du métal, ou si le vase a été réalisé après la refonte de telles monnaies.<br />

la démarche comptable que ces inscriptions révèlent suppose un<br />

pouvoir ou une administration parfaitement consciente de la valeur de ces<br />

vases, qui fait peut-être l’inventaire de ses biens. Cette pratique est bien<br />

attestée en Grèce par les inventaires des trésoreries de sanctuaires, et p.<br />

Bernard et I. hajime en ont ainsi souligné l’intérêt : « la notation du poids<br />

sur un objet en métal précieux permet de s’assurer que le dit objet n’a subi<br />

aucune soustraction de son métal ni aucune substitution. elle est donc liée<br />

à la conservation de l’objet dans une réserve familiale d’objets précieux<br />

34 un exemple des controverses auxquelles cette question peut donner lieu est fourni<br />

par le trésor de panaghuriste. Voir par exemple y. yourouKoVA (1997), p. 60-66, qui<br />

s’oppose aux arguments de CAhn, h. A., (1960) p. 26-29, et de VlCKerS, M., (1991),<br />

p. 31-39.<br />

35 M.n. toD, « the Greek Acrophonic numerals », Annual of the British School<br />

at Athens 37, (1936/37) p. 236-257; M. n. toD, « the Alphabetic numeral System in<br />

Attica », BSA 82 (1950) p. 305-312 ; S. DoW « Greek numerals », American Journal of<br />

Archaeology 56 (1952), p. 21-23 ; M. lAnG, « numerical notation on Greek Vases »,<br />

Hesperia 25 (1956), p. 1-24 ; S. VerDAn, « Systèmes numéraux en Grèce ancienne :<br />

description et mise en perspective historique », CultureMATH (2007), en ligne sur le site<br />

www.math.ens.fr<br />

36 par exemple, p. BernArD, h. InAGAKI, « un torque achéménide avec une<br />

inscription grecque au musée Miho (Japon) », CRAI, 144 e année, 4, (2000), p. 1437, n.<br />

145. 37 G. KItoV, The Valley of the Thracian Rulers, Slavena, (2005), fig. 125 p. 81 et<br />

fig. 144 p. 90; pour l’inscription sur l’anse de la cruche en argent, G. KItoV, op. cit., fig.<br />

145 p. 91 et fig. 124 p. 81. M. MAnoV, « Die Inschriften auf den Silbergefässen und dem<br />

Bronzehelm von Seuthes III. aus dem Grabhügel Goljama Kosmatka no3», Archaeologia<br />

Bulgarica (2006)

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