LE SYMPOSIUM INTERNATIONAL LE LIVRE. LA ROUMANIE. L ...

Les Séleucides et les Balkans... 369
on voit bien que notre Ménas a pris part à la bataille de Kouroupédion 55 ,
dont la date a fait naître un long débat parmi les savants. la plupart des
Modernes avait opté pour une des trois conjectures suivantes: juilletaoût
282 56 , avril-mai 281 57 et juillet-août 281 58 . l’enjeu n’était point la
victoire dans une dispute académique stérile, mais tout l’échafaudage de
la chronologie hellénistique, vu que la mort de Séleucos nicator survient
sept mois après la bataille de Kouroupédion, selon les dires de Justin 59 ,
et que la mort de ce roi est un repère pour définir l’invasion des Celtes
en europe. heureusement, la publication d’une tablette cunéiforme (BM
35603) 60 a fourni une réponse situant la mort de Séleucos I er entre le 25
août et le 24 septembre 281, ce qui place très convenablement la bataille de
Kouroupédion en février–mars 281.
Force est toutefois de constater, que l’inscription ne nous offre aucun
élément de datation, et que la bataille de Kouroupédion dont il est question
sur la pierre peut être n’importe quelle autre bataille que nous ignorons
et qui a pu avoir lieu dans cette plaine. la suggestion selon laquelle la
Aujta;r ejme; Frugivoio pavra rJoo;n, ajmfiv te pavtrh~,
ajmfiv te kudalivmwn marnavmenon tokevwn.
55 Date et localisation: euSeB., Chron., I, pp. 233-4 (éd. Schoene); App., Syr.,
lxII, 329 (qui; malgré une opinion assez répandue parmi les savants –e.g. Bürchner, r.e.,
x, s.v. Kovrou pediovn, col. 1440-, ne nomme pas Kouroupédion en tant que tel, mais
se contente de dire que la bataille a eu lieu peri; Frugivan th;n ejf j Jellhspovntw/). Voir
aussi BeloCh K.J., Griechische Geschichte, Strassbourg, t: III 2, 1904, pp. 384-8, t. IV
12 , Berlin-leipzig 1927, pp. 458-61 ; BouChe-leClerCq A., Histoire des Séleucides,
paris, tt. I – II, 1913 – 1914, pp. 48, °532 sqq.; MAGIe D.D., Roman Rule in Asia Minor
to the End of the Third Century after Christ, t. II, princeton 1950, p. 727, n. 5; VItuCCI
G., Il Regno di Bitinia, rome, 1953, pp. 17 sq.; heInen h., Untersuchungen zur
hellenistischen geschichte des 3. Jh. zur Geschichte der Zeit des Ptolemaios Keraunos und
zum Chremonideischen Krieg, Stuttgart, 1972, pp. 20-36 ; WIll ed., Histoire politique
du monde hellénistique, nancy, t. I, 1979, pp. 100 sqq. ; SeIBert J., Das Zeitalter der
Diadochen, Darmstadt, 1983, pp. 165-7 (avec un très utile status quaestionis); Mehl A.,
Seleukos Nikator und sein Reich, louvain, 1986, p. 296-298; lunD h.S., Lysimachus.A
study in early hellenistic kingship, londres & new york, 1992, pp. 205 sq., 259;
GrAInGer J.D., A Seleukid Prosopography and Gazetteer, leiden – new york – Köln,
1997, p. 739.
56 corrAdi G., „la fine del regno di seleuco Nicatore”, rivFil XliV (1916), pp.
297 sqq., 409 sqq. = Studi ellenistici, turin 1929, pp. 64 sqq.
57 DroySen J.G., Geschichte des hellenismus; Gotha, t. III,1843, éd. fr. paris,
1885, pp. 630-633.
58 BeloCh K.J., Griechische Geschichte, Strassbourg, t: III 2, 1904, pp. 384-8 = t.
IV2 2, 1927, pp. 107 sqq.
59 jusT., XVii, 2, 4: „post menses admodum septem”.
60 SAChS A.J. & WISeMAn D.J., Iraq xVI (1954), pp. 202 sq.