LE SYMPOSIUM INTERNATIONAL LE LIVRE. LA ROUMANIE. L ...

Témoignages sur l’Institut Roumain de Saranda – Albanie 189
les aroumains sont mentionnés dès 1907 dans une histoire du Byzance en
cinq volumes, parue à londres. tout en étudiant les croisades, il signale la
présence d’une formation politique et géographique des aroumains « terra
Blacorum » qui occupait l’actuelle région de thessalie. Il trouvera aussi
d’autres preuves sur la latinité des aroumains. 21 lorsqu’il étudie l’histoire
de l’empire ottoman il trouve les aroumains répandus dans la péninsule
Balkanique et les décrit comme des gens croyants, précisant les formes
et les hiérarchies religieuses. Avec leurs voisins albanais, ils créent des
formations d’état. Iorga mentionne la première révolte des aroumains
ayant pour centre la ville de Moscopole d’Albanie. Il énumère les érudits
moscopolènes et d’autres centres balkaniques qui ont publié des ouvrages
dans les Balkans ou dans des centres d’Italie et de l’europe Centrale. Il
souligne l’importance de la réalisation des ouvrages en aroumain ainsi que
la traduction d’oeuvres religieuses et laïques en aroumain. les aroumains
arrivent dans le centre et l’est d’europe comme des éléments culturels et ils
sont entraînés dans les mouvements révolutionnaires européens du xVIII ème
et du xIx ème siècles. leur présence se manifeste surtout à Vienne, Bude et
peste. on les trouve aussi comme des participants directs au mouvement
des roumains de transylvanie. Dans tous ses ouvrages, Iorga souligne
l’importance des aroumains pour l’espace balkanique.
les réussites de nicolae Iorga apportent à l’historiographie balkanique
la formation d’une élite qui connaisse en profondeur l’histoire des pays,
qui s’assume le propre passé dans le contexte de l’évolution du monde
balkanique d’après la première guerre mondiale. le monde albanais, les
intellectuels considèrent Iorga un grand ami et défenseur de la liberté des
peuples balkaniques. le roi d’Albanie, le président du Conseil des Ministres
et le Ministre de la roumanie à tirana décident d’offrir à Iorga une maison
avec jardin au bord de la Mer Adriatique aux environs de la ville de Santi
quaranta, devant l’île Corfu. 22 les premiers témoignages se retrouvent
dans un télégramme du 24 août 1931. Vu l’intérêt pour cette partie de la
péninsule Balkanique, on émet en 1934 une loi pour créer en Albanie une
mission s ayant des buts philologiques, éthnographiques, archéologiques et
historiques. Cette mission allait approfondir la connaissance des relations
avec cette zone et sera soutenue par des chercheurs des écoles roumaines
21 Idem, « un memoriu al lui pouqueville despre românii din Balcani », Analele
Academiei Române. Memoriile Secţiunii Istorice, iii, Vii (Bucureşti, 1927): 111-112.
22 Ministerul Afacerilor externe, Direcţia O.S.D. Serv. Arhivă, problema 15, vol.
63, 1931–1943, Albania, Dosar. Cap. V. Institute de învăţământ. Referitor la: Înfiinţarea,
desfiinţarea şi reînfiinţarea Institutului Român de Studii Arheologice din Albania – Santi
Quaranta, f.1.