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LE SYMPOSIUM INTERNATIONAL LE LIVRE. LA ROUMANIE. L ...

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Les Séleucides et les Balkans... 351<br />

donc impossible à déterminer. Il y a pourtant une forte probabilité qu’il<br />

s’agisse du roi Antiochos II. ensuite, on a contesté la véracité de cette<br />

anecdote ; au moins pour ce qui est des topoi qui s’y dégagent à première<br />

vue 4 . l’important est que nous pouvons apercevoir pour un instant le<br />

noter l’opinion singulière de GrIFFIth G.t, The Mercenaries of the Hellenistic World,<br />

Cambridge 1934, p. 166, qui rattache au texte de polyen le roi Antiochos III : “We hear of<br />

his employing thracian mercenaries in one of his thracians campaigns (196-194 B.C.),<br />

this being the only certain instance of his recruiting european thracians (polyaen. IV,<br />

16)”, ce qui est très tentant, mais impossible, car le roi du texte de polyen est un Antiochos,<br />

fils d’Antiochos, tandis qu’Antiochos III est le fils cadet de Séleucos II.<br />

4 AVrAM A., « Antiochos II théos, ptolémée II philadephe et la Mer noire »,<br />

C.r.A.I CxlVII (2003), pp. 1201 sq. : « et puis, les alliances avec les roitelets thraces,<br />

dont polyen n’a retenu que les anecdotes, ne cacheraient-elles pas les jalons de la même<br />

politique ? les princes thraces à cuirasses et à armes en or et argent n’étaient sûrement<br />

pas térès et Dromichaitès ; ce n’est que polyen qui, sans trop se soucier du contexte, aura<br />

donné aux alliés d’Antiochos II des noms de thraces censés être célèbres. n’empêche que<br />

la tradition utilisée par polyen eût fait état de subsides et d’autres privilèges accordés aux<br />

princes locaux, afin que ceux-ci se rangent du côté d’Antiochos ». le fait que des princes<br />

thraces aient pu porter des noms célèbres, comme térès ou Dromichaitès, ne saurait pas<br />

être un argument qui devait annuler leur existence historique ou celle de leurs noms.<br />

raisonner de cette manière signifierait contester l’existence historique de louis xVIII car<br />

il portait un nom rendu célèbre par des ancêtres comme Saint louis, louis xI ou louis<br />

xIV, ou des rois séleucides moins connus (comme Antiochos xIII) pour avoir porté un<br />

nom qui a appartenu jadis à des grands rois, comme Antiochos I Soter, Antiochos III le<br />

Grand, Antiochos IV epiphanès et Antiochos VII Sidétès et ainsi de suite. Sans contester<br />

l’inventivité de polyen, jusqu’à la preuve du contraire (qui pourrait nous être apportée par<br />

la découverte d’une nouvelle inscription ou d’un texte littéraire, cette dernière éventualité<br />

étant moins probable), nous ne voyons pas de bonnes raisons pour douter de l’existence<br />

historique des ces principicules thraces ayant porté des noms célèbres. D’ailleurs, dans<br />

le cas de « prince Dromichaitès », on n’est qu’à une distance de 50 -80 ans du règne du<br />

vainqueur de lysimaque qui a inspiré tant de topoi aux historiens anciens. Sans aller<br />

si loin pour conjecturer qu’il aurait pu s’agir ici d’un des ses descendants (ce qui ou<br />

John D. Grainger n’est pas une conjecture impossible, bien qu’ils ne s’appuie que sur la<br />

similitude des noms. Voir GrAInGer J.D., The Syrian Wars, leiden & Boston, 2010,<br />

p. 144 : “one of its commanders was a man called Dromichaites, which is the name also<br />

of the Getic chieftain who once captured lysimachos – it is assumed they are grandfather<br />

and grandson”. pour Ivan Venedikov il n’y a aucun doute et aucun argument : « en 270<br />

avant notre ère nous voyons Dromichaites descendre vers le sud avec un des héritiers<br />

de Seuthès – probablement le second des fils de Bérénicé – ters, vers Cypsèle à l’aide<br />

d’Antiochos II ». Voir VeneDIKoV I., « les migrations en thrace », pulpudeva, II<br />

(1976), pp. 176 sq.), on peut toutefois accepter que c’était un nom qui avait pu gagner<br />

beaucoup de succès auprès des thraces et des Gètes après la Gesta de Dromichaitès,<br />

le vainqueur de lysimaque. D’ailleurs, on peut reconnaître ce nom à la l. 42 d’un<br />

« Catalogus Militum Mercenariorum » (I.G. II 2 1956), trouvé dans l’erechtée, à Athénes,

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