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LE SYMPOSIUM INTERNATIONAL LE LIVRE. LA ROUMANIE. L ...

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l’or et l’argent des aristocraties thraces, Ve–iiie s. av. J.-c. ... 495<br />

s’en remettre aux datations proposées à partir de l’étude du style des objets<br />

considérés, avec une part d’incertitude qui tient à la situation périphérique<br />

de cette région par rapport aux centres artistiques grecs et orientaux voisins.<br />

en l’absence d’autres éléments, l’étude de leurs formes, de leurs décors et<br />

iconographie n’a d’ailleurs pas permis de déterminer avec certitude le lieu<br />

de fabrication de nos vases et encore moins l’origine, grecque ou thrace,<br />

des orfèvres qui les ont réalisés 15 : nous en sommes réduits le plus souvent<br />

à souligner le type grec ou perse de tel ou tel vase, en considérant la<br />

possibilité que des artisans thraces ont pu s’inspirer de modèles extérieurs,<br />

grecs, perses, scythes principalement 16 . on peut d’ailleurs appliquer aux<br />

vases et aux représentations figurées que certains portent, les conclusions<br />

formulées par M. B. hatzopoulos au sujet de l’inscription de Seuthopolis<br />

dans un article intitulé significativement « la thrace au carrefour de<br />

deux mondes » 17 : les thraces empruntent des formules, non seulement<br />

épigraphiques, mais aussi iconographiques ou simplement décoratives<br />

aux cultures extérieures, grecque et perse surtout. or certaines évolutions<br />

stylistiques ont pu suivre avec un décalage chronologique celles qui ont<br />

eu lieu ailleurs, en particulier dans le monde grec, et que nous datons plus<br />

ou moins exactement, un phénomène que l. D. loukopoulou a souligné<br />

concernant la langue des inscriptions sur les vases qui nous intéressent 18 .<br />

Il est parfois possible, à partir d’observations attentives au style, à la<br />

forme et à la décoration mais aussi aux techniques de fabrication, de repérer<br />

des ateliers dont sont issus des vases retrouvés à différents endroits 19 .<br />

toutefois les ateliers ainsi identifiés restent à localiser, et si l’existence<br />

d’artisans itinérants n’est pas impossible, elle ne peut être le seul élément<br />

d’explication de la distance géographique entre les trouvailles issues d’un<br />

même atelier. Cette interprétation part en effet du postulat que ces pièces<br />

d’orfèvrerie ont été fabriquées là où elles ont été enfouies, sans tenir<br />

compte de leur circulation; or les vases en or et en argent sont des objets<br />

15 on s’accorde cependant à reconnaître dans certains vases des pièces d’importation<br />

depuis le monde perse, par exemple le vase n°97 de rogozen, cf. la Grove encyclopedia,<br />

s.v. « thracian and Dacian Art », p. 696.<br />

16 pour compliquer les choses, rappelons que ces cultures empruntent de toute<br />

façon les unes aux autres. Si le rython, par exemple, est un type de vase d’origine procheorientale,<br />

il apparaît en Grèce dès le VIe s et il y devient fréquent au Ve s.<br />

17 M. B. hAtzopouloS (2002).<br />

18 l. D. louKopoulou (2008), p. 139-169, évoque ainsi la « phase de transition<br />

et d’indécision caractéristique de l’évolution du ionien au Ve s. » qui aurait été inaugurée<br />

avec un grand retard en thrace (p. 146-147).<br />

19 p. AlexAnDreSCu (1983), p. 85-98 : p. 51, note 25 et p. AlexAnDreSCu<br />

(1993).

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