LE SYMPOSIUM INTERNATIONAL LE LIVRE. LA ROUMANIE. L ...

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l’entrée en guerre des états-unis d’Amérique (le 4 avril 1917) a
offert à la Bulgarie une nouvelle possibilité de demander la mise à l’écart
de l’Administration allemande de l’étape et l’annexion de la Dobroudja
entière; le 17 avril, le Comte oberndorf a déclaré à radoslavov que Berlin
et Vienne attendaient que la Bulgarie interrompe les relations diplomatiques
avec les Américains, mais le premier ministre n’a donné aucune réponse.
D’autre part, le consul général américain à Sofia, Dominic Murphy,
interrogeait radoslavov sur la position de la Bulgarie à l’égard des étatsunis
après leur entrée dans le conflit. le diplomate américain a reçu des
assurances que les relations bilatérales resteront amicales et il a promis
que son pays va respecter les revendications de la Bulgarie en Macédoine
et en Dobroudja. peu de temps après, le 21 avril, radoslavov déclarait au
Comte oberndorf que la Bulgarie interromprait les rapports diplomatiques
avec les états-unis si l’Allemagne reconnaissait « les exigences légitimes
bulgares en Dobroudja » 5 .
entre temps, le 20 avril, le premier ministre bulgare télégraphiait à son
ministre à Berlin, Dimitre rizov, que la sollicitation de l’Allemagne que
la Bulgarie entre en guerre contre les Américains était « impopulaire chez
nous à cause de l’opposition de l’Allemagne que la Dobroudja entière soit
restituée à la Bulgarie ».
les tensions des relations bulgaro-allemandes ont réclamé un nouveau
sommet. Début juin 1917 sont arrivés en Allemagne le tsar Ferdinand et le
premier ministre V. radoslavov. le dernier a plaidé de nouveau devant le
Secrétaire d’état à Wilhelmstrasse, Alfred zimmerman, pour les droits sur
toute la Dobroudja, mais il n’a pas reçu de promesses concrètes 6 . en fait,
jusqu’à la fin 1917, la question de la Dobroudja n’a pas trouvé une solution
dans les relations bulgaro-allemandes.
Au moment où les alliés ne désiraient pas restituer à la Bulgarie la
Dobroudja du nord, on a entrevu une nouvelle possibilité de solution
du problème dans le contexte des débats qui ont précédé la signature du
traité de paix de Brest-litovsk (décembre 1917 – mars 1918). en dépit
de certaines divergences entre la formule russe concernant « la paix
sans annexions » et le désir bulgare de reconnaissance de l’union de la
Macédoine, de la Moravie et de la Dobroudja, il y a eu la possibilité de
signature de certains accords différents russo-bulgares, aussi entre la
Bulgarie et l’ukraine. Ceux-ci devaient viser « les situations initiales
des droits et des prétentions bulgares » et, ultérieurement, ces accords, à
l’insistance des délégations russe et ukrainienne, fallaient être inclus dans
5 Ibidem, nr. 174, p. 277.
6 Ibidem, nr. 184, p. 294; nr; 189, pp. 297-307; nr. 190, pp. 307-311.