LE SYMPOSIUM INTERNATIONAL LE LIVRE. LA ROUMANIE. L ...

372 ADRIAn GEORGE DUMITRU
arriver à la conclusion qu’il vaut mieux avoir l’alliance de prusias que le
détruire. Ce serait, d’ailleurs, la répétition du même scénario de l’histoire
de Dromichaitès et de lysimaque). Comme l’armée de Séleucos I er a pu
comprendre dans ses rangs des thraces (les colons militaires des satrapies
supérieures, si jamais cela a été le cas), il n’y a rien qui s’opposerait à
ce que Ménas ait fait ses deux victimes parmi les soldats de Séleucos (et
non de lysimaque), et dans ce cas, la stèle de nikaia dont il est question
serait une preuve supplémentaire que les thraces ont pu être présents dans
l’armée séleucide dès le début du III e siècle av. J.-C.
2. la bataille de Kouroupédion n’est pas celle de 281, mais une autre,
toujours au III e siècle, qui implique la Bithynie et une puissance étrangère
inconnue, qui employait des thraces et des Mysiens. or, parmi les
puissances qui ont menacé le royaume de Bithynie et qui ont pu bénéficier
de l’apport militaire des thraces, les Séleucides sont des bons candidats.
on pourrait penser, par exemple, à la défaite du général séleucide
hérmogènes d’Aspendos, en 280 av. J.C. devant les forces de zipoitès, le
roi de Bithynie 66 . et cela sans rien dire d’Antiochos hiérax ou d’Achaios,
vice-rois séleucides à l’origine, devenus ensuite des usurpateurs (d’ailleurs,
Achaios a été à un pas d’entrer en conflit avec la Bithynie, lors de la guerre
des détroits de 220 av. J.C., quand il avait promis son appui aux Byzantins,
alors en guerre avec prusias et rhodes 67 ), qui ont pu se heurter à leur voisin
du nord ouest de l’Anatolie.
Fig. III – la stèle de Ménas, détail du bas-relief.
66 MeMn. xV = F.h.G. III, pp. 534 sq.; BenGtSon h., Die Strategie in die
hellenistischen Zeit. Ein Beitrag zum antiken Staatsrecht, München, t. III, 1952, p. 200;
VItuCCI G., Il Regno di Bitinia, rome, 1953, p. 20; WIll ed., Histoire politique du
monde hellénistique 2 , nancy, t. I, 1979, p. 142.
67 pol. IV, 47, 8, 47-52; VItuCCI G., Il Regno di Bitinia, rome, 1953, p. 41;
WIll ed., Histoire politique du monde hellénistique 2 , nancy, t. II, 1982, pp. 46 sq.