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LE SYMPOSIUM INTERNATIONAL LE LIVRE. LA ROUMANIE. L ...

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588 A<strong>LE</strong>XAnDROS R.A. TZAMALIS<br />

rappeler que les trésors aux monnaies de grand valeur se trouvent rarement<br />

à proximité de leur lieu de frappe. un autre argument contre la situation<br />

des Derrones plus au nord se résume à la constatation qu’il semble que ces<br />

monnaies étaient utilisées pour payer un tribut aux perses, qui, bien qu’ils<br />

aient effectué des incursions à l’intérieur des Balkans, ont resté en général<br />

près des côtes. une importante trouvaille récente – celle de Vranje 2003 –<br />

apporte un argument supplémentaire : il était constitué d’environ 100–120<br />

monnaies de Derrones et une pièce d’Alexandre Ier. l’inclusion de cette<br />

pièce combinée avec la nature du trésor suggérait que toutes les pièces<br />

ont une provenance de la même région large – à proximité immédiate du<br />

royaume de Macédoine.<br />

A ce point il faudra considérer qu’est-ce que c’était qui a amené les<br />

tribus de frapper des monnaies. est-ce qu’elles étaient beaucoup plus<br />

développées de cela que nous imaginions et elles pratiquaient le commerce<br />

avec des pays lointains ? Il y en a un certain nombre des raisons pour<br />

lesquels il faudra exclure le commerce externe comme le raison principal<br />

pour la frappe de ces monnaies : Commençons avec les plus générales,<br />

applicables à chaque frappe des monnaies.<br />

le commerçant ne transport pas de l’argent pour faire le commerce : un<br />

bateau qui part ou qui revient vide, est un bateau utilisé à la moitié de son<br />

capacité et qui entraine une perte proportionnelle pour le commerçant. Il est<br />

logique donc, à l’antiquité comme de nos jours, qu’un moyen de transport<br />

ne fait jamais un voyage sans une cargaison. un commerçant athénien,<br />

par exemple, qui veut acheter du blé dans la région de la Mer noire part<br />

d’Athènes avec une cargaison du vin. A son arrivé il vend le vin et avec<br />

l’argent gagné achètera du blé. Il ne reste que le profit de cette transaction<br />

qui va voyager avec lui, et même pour cela ils existent des mécanismes, dès<br />

l’antiquité, qui lui permettront de ne pas transporter des monnaies dans son<br />

voyage périlleux.<br />

or, en acceptant cette constatation, il faudra aussi admettre que le<br />

commerce ne fait pas voyager des monnaies ! et, par conséquence, les<br />

trésors des monnaies qui contiennent des monnaies de la Grèce du nord –<br />

trésors de Štip, tzAMAlIS Alexandros r.A., « les trésors de Štip », Makedoniae Acta<br />

Archaeologica. Actes du XXI Symposium de l’Association Scientific des Archéologues de<br />

Macédoine – M.A.N.D. 2010 (sous presse). Pour le trésor de Vranje, MiTroViČ, Goran,<br />

« Деронска остава код Врања », Vranjski Glasnik (Musée de Vranje), vol. xxxIII<br />

(2005), pp. 59-88 ; TZAMAlis Alexandros r.A., introduction au livre du MiTroViČ,<br />

Goran, The Vranje hoard of the Derrones Silver coins. Collection of the National Museum<br />

Vranje/Остaвa cpeбрног новца Дерона Врања, Belgrade 2009, p. 5-9.

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